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Coronavirus: le système de santé de nouveau à la peine à Madrid, l’OMS enquête sur la gestion mondiale

Coronavirus: le système de santé de nouveau à la peine à Madrid, l’OMS enquête sur la gestion mondiale
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Par AlAhed avec AFP

Alors que le système de santé est de nouveau à la peine à Madrid, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de créer un comité indépendant d’évaluation sur la gestion de la pandémie, qui a fait jusqu’ici plus de 864.500 morts dans le monde, dont 7.000 professionnels de la santé.

Un comité indépendant d’évaluation sur la gestion de la pandémie, mis en place par l’OMS, a démarré jeudi ses activités. Composé de onze personnalités, ce comité doit notamment évaluer l’efficacité des mesures prises par les pays et l’OMS face au Covid-19. Il rendra son rapport final en mai.

L’OMS, très critiquée pour sa réponse au Covid, a promis un accès complet à ses dossiers. «L’OMS nous a clairement indiqué que ses dossiers étaient un livre ouvert. Tout ce que nous voulons voir, nous le verrons», a assuré lors d’une conférence de presse virtuelle l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, coprésidente du comité d’évaluation avec l’ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf.

Plus de 864.500 morts

La pandémie a fait au moins 864.510 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi à partir de sources officielles jeudi à 16h00 GMT.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec près de 187.000 décès pour 6,1 millions de cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.

Suivent le Brésil (124.614 morts), l'Inde (67.376), le Mexique (65.816) et le Royaume-Uni (41.514).

Plus de 4 millions des cas au Brésil

Le Brésil, deuxième pays du monde le plus endeuillé par le nouveau coronavirus, a franchi jeudi la barre des quatre millions de cas recensés (4.041.638 cas confirmés de Covid-19).

Mais le nombre quotidien de morts commence enfin à baisser légèrement, alors que plus de 124.000 personnes ont déjà perdu la vie.

«C’est le début de ce qu’on espère être effectivement une tendance à la baisse, mais c’est encore très récent et très timide», a déclaré Mauro Sanchez, épidémiologiste de l’université de Brasilia.

Hécatombe chez les soignants

En première ligne face au coronavirus, les professionnels de la santé paient un lourd tribut: au moins 7.000 d’entre eux sont morts du Covid-19 dans le monde depuis le début de l’épidémie, selon un rapport d’Amnesty International.

«Le fait que plus de 7.000 personnes meurent en essayant de sauver d’autres personnes constitue une crise d’une ampleur considérable», a déploré Steve Cockburn, responsable du programme Justice sociale et économique d’Amnesty International.

«Tous les personnels de la santé ont le droit d’être en sécurité au travail, c’est un scandale que tant de personnes en paient le prix ultime», a-t-il ajouté.

«Au bord de l’effondrement»

En Espagne, la deuxième vague épidémique met à rude épreuve le système de santé, surtout dans la région de Madrid qui représente depuis le début de l’épidémie près d’un tiers des plus de 29.000 morts du Covid-19 dans le pays.

Sur les sept derniers jours, Madrid concentre 73 des 191 morts et 30 % des cas détectés.

La situation est «très, très préoccupante», admet la docteure Silvia Duran, porte-parole de l’association de médecins Amyts, évoquant «une rapidité de progression» de la courbe de contagion «similaire à celle du début de la pandémie».

«Nous sommes au bord de l’effondrement», confirme José Molero, du syndicat Csit.

Taxe ponctuelle en France

En France, plus de 7.000 nouveaux cas d'infection au coronavirus ont à nouveau été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon Santé publique France (SpF), tandis que le nombre de patients en réanimation a progressé significativement pour la 3e journée consécutive.

Le pays a décidé de mettre en place une taxe ponctuelle, en deux temps, afin que les économies réalisées par les assureurs santé au plus fort de la pandémie puissent compenser les pertes de l’Assurance-maladie.

La surtaxe sur les complémentaires santé devrait ainsi rapporter à l’État 1,5 milliard d’euros.

L’Asie dépasse la barre fatidique des 100.000 décès

Le continent asiatique quant à lui a dépassé jeudi la barre fatidique des 100.000 décès, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles.

L’Inde est le pays le plus touché avec près de trois quarts des décès recensés dans la région (67 376 morts pour 3 853 406 cas), suivie par l’Indonésie (7 616 décès, 180 646 cas) et le Pakistan (6 328 décès, 297 014 cas).

Le continent, qui avait réussi à contrôler le virus après sa découverte en décembre, fait face à une augmentation du nombre quotidien de cas et de décès recensés depuis le mois d’août.

Combinaisons étanches

En dépit de ces mauvaises nouvelles, une reprise progressive des vols internationaux vers Pékin a débuté jeudi avec des passagers accueillis par le personnel de l’aéroport vêtu de combinaisons étanches.

La Chine a recensé 25 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus au cours des vingt-quatre dernières heures, qui concernent tous des personnes venues de l’étranger, a rapporté vendredi l’autorité sanitaire chinoise.

Il s’agit d’un dix-neuvième jour consécutif sans transmission locale signalée dans le pays, a précisé la Commission nationale de la santé.

Selon les données officielles, 85.012 cas de contamination ont été confirmés et 4.634 décès ont été comptabilisés. Aucun nouveau décès n’a toutefois été rapporté vendredi.

Espoir d’un meilleur traitement

L’espoir d’un meilleur traitement de la maladie a émergé du Royaume-Uni où une étude démontre que l’hydrocortisone, un stéroïde peu coûteux, permet de réduire d’environ 20 % le risque de décès des patients atteints de formes graves de la maladie.

L’hydrocortisone, un anti-inflammatoire répandu dans le milieu médical, permet d’augmenter «les chances de survie» mais aussi «d’accélérer la guérison» des patients atteints des formes les plus sévères du nouveau coronavirus, a expliqué jeudi Anthony Gordon, chercheur de l’Imperial College de Londres, à la tête de l’équipe britannique participant à cette étude internationale.

Le Pr Raoult attaqué devant l'Ordre des médecins

Par ailleurs, le professeur français en infectiologie Didier Raoult fait l'objet d'une plainte auprès de l'ordre des médecins de la zone de Marseille (Sud), qui l'accuse notamment d'avoir indûment promu l'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme, face à l'épidémie de Covid-19.

Depuis le début de l'épidémie, la défense de l'hydroxychloroquine par M. Raoult, qui dirige l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, a suscité de nombreuses polémiques dans le monde scientifique, en France et au delà.

La course au vaccin respectera les normes

Concernant la course accélérée au vaccin, plusieurs dirigeants d'entreprises pharmaceutiques se sont engagés jeudi à «ne rogner sur rien» et à respecter les normes de «sécurité» dans la course au vaccin contre le Covid-19, en dépit d'appels parfois insistants à lui préférer la rapidité.

«Nous ne rognerons sur rien», a promis Albert Bourla, le directeur général de Pfizer, au cours d'un échange par visioconférence avec des journalistes.

«Nous ne sacrifierons la sécurité sous aucun prétexte», a renchéri Kenneth Frazier, le PDG de Merck.

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