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Inde: Amnesty accuse la police de New Delhi de «graves violations des droits de l’Homme»

Inde: Amnesty accuse la police de New Delhi de «graves violations des droits de l’Homme»
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Par AFP

L'ONG Amnesty International a accusé vendredi 28 août la police de New Delhi d'avoir commis en février de «graves violations des droits de l'Homme» lors d'émeutes opposant hindous et musulmans dans la capitale.

«Participantes actives» dans ces affrontements, les forces de l'ordre se seraient livrées à «des violences avec les émeutiers», selon le texte publié sur le site d'Amnesty. Sont également reprochés aux policiers des actes de «torture en garde à vue», l'usage d'une «force excessive» envers les manifestants, le démantèlement de «lieux de protestation pacifique» et leur passivité alors que certains émeutiers «semaient le chaos».

Une cinquantaine de morts

En février, New Delhi a été le théâtre pendant plusieurs jours des pires affrontements depuis des décennies entre la majorité hindoue et la minorité musulmane. Des heurts entre partisans et opposants d'une loi controversée sur la citoyenneté, jugée discriminatoire envers les musulmans par ses détracteurs, ont dégénéré en affrontements communautaires. Les émeutes ont causé la mort d'une cinquantaine de personnes, principalement musulmanes, et blessé des centaines d'autres.

Pour étayer ses accusations, Amnesty affirme avoir échangé avec 50 personnes, parmi lesquelles des participants, des témoins, des médecins ou encore des officiers de police à la retraite. Plusieurs vidéos amateur ont également été analysées, dont une qui montre des policiers «donner des coups de pied et frapper un groupe de cinq personnes blessées». Les forces de l'ordre pointent ensuite des fusils vers eux, en leur demandant de chanter l'hymne national indien.

Toujours selon Amnesty, qui déplore une «impunité garantie par l'Etat», aucune enquête n'a été lancée sur le comportement de la police pendant les émeutes. Contactés par l'AFP, la police de Delhi et le ministère de l'Intérieur n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir aux allégations de l'ONG.

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