Méditerranée: la «Grèce est prête à une désescalade significative» si Ankara arrête ses provocations
Par AlAhed avec AFP
«La Grèce est prête à une désescalade significative à condition que la Turquie arrête immédiatement ses actions de provocation», a déclaré ce mercredi soir le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis au président américain Donald Trump, lors d'un entretien téléphonique.
La course aux gisements gaziers en Méditerranée orientale suscite actuellement de vives tensions entre Ankara et Athènes, qui se disputent certaines zones maritimes et qui ont mercredi conduit chacun de leur côté des exercices militaires.
Craignant d'être exclu du partage des immenses réserves de gaz naturel de la région, Ankara avait déployé le 10 août des bâtiments de guerre dans une zone revendiquée par la Grèce, provoquant une escalade des tensions avec Athènes et l'inquiétude de l'Europe.
Dimanche, Ankara a décidé de prolonger la présence de son bâtiment sismique Oruç Reis dans cette zone pour quatre jours, soit jusqu'au 27 août.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi la Grèce de «mettre en péril» les navires se trouvant dans la région.
«La Grèce n'a pas un tel droit», a-t-il affirmé lundi dans un discours à Ankara, en référence à l'annonce d'exercices militaires faite par Athènes. «Désormais, c'est la Grèce qui sera responsable du moindre souci qui pourrait arriver dans la région. (...) La Turquie ne fera pas le moindre pas en arrière».
Signe de la volatilité de la situation, un navire grec et un navire turc sont entrés en collision la semaine dernière dans une zone revendiquée par Athènes où Ankara a déployé des bâtiments de guerre, selon une source militaire grecque.