COVID-19: baisse des nouveaux cas et décès dans le monde, tracages et tests pour éviter une 2e vague
Par AlAhed avec agences
La pandémie de coronavirus continue de faire rage dans le monde, mais les dernières données hebdomadaires publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent un ralentissement de l’épidémie dans la plupart des régions, en particulier sur le continent américain. Face à la crainte d'une seconde vague, et d'un reconfinement, les mesures visant à isoler rapidement tout nouveau foyer de contamination se multiplient mercredi à travers le monde.
Plus de 1,7 million de nouveaux cas de COVID-19 et 39 000 nouveaux décès ont été signalés à l’OMS la semaine dernière (17 au 23 août), ce qui représente une diminution de 5 % des cas et de 12 % des décès par rapport à la semaine précédente (10 au 16 août).
Ce ralentissement a été enregistré dans toutes les régions, à l’exception de l’Asie du Sud-Est et de la Méditerranée orientale.
Le continent américain reste le plus touché, représentant la moitié des nouveaux cas et 62 % des décès signalés au cours de la semaine dernière.
Mais la région est celle où l’épidémie a le plus fortement marqué le pas, avec une baisse de 11 % des nouveaux cas et de 17 % des décès, en partie grâce au ralentissement de la transmission aux États-Unis et au Brésil, les deux pays les plus touchés au monde.
Plusieurs pays et territoires des Caraïbes ont toutefois signalé une forte augmentation des cas et décès au cours des sept derniers jours ce qui, selon l’OMS, pourrait être en partie dû au renouveau du tourisme.
En Asie du Sud-Est (la deuxième région la plus touchée) a-t-elle enregistré une augmentation de 4 % des nouveaux cas et décès au cours de la semaine dernière. L’Inde continue d’être le pays le plus touché de cette région de l’OMS, avec 455 000 nouveaux cas enregistrés la semaine dernière.
Le nombre de nouveaux cas en Méditerranée orientale a également progressé de 4 %, mais le nombre de décès a diminué (-5 %), permettant à la région d’enregistrer sa sixième baisse hebdomadaire consécutive.
En Europe, où le nombre de nouveaux cas n’a cessé d’augmenter ces dernières semaines, le rythme s’est légèrement ralenti, passant à + 1 % la semaine dernière, selon les données de l’OMS.
Le nombre de nouveaux décès en Europe a continué à ralentir (-12 %). L’OMS note toutefois que tous les pays européens n’ont pas enregistré une telle baisse, l’Espagne ayant même enregistré un bond hebdomadaire de 200 % du nombre de décès.
Espagne: l'armée appelée en renfort pour lutter contre la pandémie
Avec plus de 28 000 décès au 25 août, l'Espagne est l'un des pays européens les plus endeuillés depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Alors que l'évolution de la maladie reste toujours «préoccupante», selon les propos de Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, les autorités ont décidé de s'appuyer sur l'armée pour tenter d'endiguer sa propagation. Pedro Sanchez a annoncé, mardi 25 août, le recours à l'armée pour aider les régions, compétentes en matière de santé, à lutter contre l'explosion de nouveaux cas de coronavirus.
«Le gouvernement espagnol va mettre à disposition des régions des effectifs des forces armées pour réaliser le traçage » des cas, a-t-il dit lors d'une allocution télévisée en précisant que 2 000 militaires pourraient être déployés à cet effet. Le manque de moyens humains dans les régions les plus touchées a été pointé du doigt en Espagne comme l'une des raisons de la forte reprise de l'épidémie. Pedro Sanchez a par ailleurs souligné que les régions pouvaient demander au gouvernement central d'appliquer sur tout ou partie de leur territoire un nouvel état d'alerte, régime d'exception permettant notamment de limiter la circulation.
3.000 nouveaux cas en France, mesures renforcées à Marseille
Plus de 3.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en France au cours des dernières 24 heures, alors qu'un renforcement des mesures a été décidé à Marseille (sud), seconde ville du pays.
Au total, 3.304 nouveaux diagnostics positifs ont été relevés, contre 1.955 lundi, selon les chiffres publiés mardi par Santé publique France.
Le seuil des 4.000 a déjà été franchi ces derniers jours. En 24 heures, 33 nouveaux foyers de cas groupés (clusters) ont été détectés, a aussi indiqué Santé publique France.
Les autorités régionales de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (sud) ont annoncé dans la soirée un renforcement des mesures, avec l'obligation du port du masque dans tout Marseille et la fermeture des bars et restaurants à 23H00 (21H00 GMT) dans tout le département des Bouches-du-Rhône.
Ces mesures, qui entreront en application mercredi à 21H00 GMT, ont été décidées face à la forte accélération de l'épidémie de coronavirus, avec un taux d'incidence de 177 pour 100.000 dans la seconde ville de France et de 131 sur 100.000 pour le département, contre environ 33 pour 100.000 en moyenne nationale, selon les chiffres indiqués par la préfecture de région.
Le fils sénateur de Bolsonaro positif
Le fils aîné du président brésilien Jair Bolsonaro, le sénateur Flavio Bolsonaro, a annoncé mardi avoir été diagnostiqué positif au coronavirus et être aymptomatique.
Il est le 4e membre de la famille Bolsonaro testé positif au coronavirus qui a fait plus de 115 000 morts au Brésil, le 2e bilan le plus meurtrier au monde derrière celui des États-Unis.
Jair Bolsonaro, 65 ans, a été testé positif en juillet après avoir refusé de porter le masque et régulièrement ignoré les règles de distanciation physique avec des foules de supporters.
La Première dame Michelle Bolsonaro, 38 ans, a été testée positive fin juillet, et la semaine dernière le dernier fils du président, Jair Renan, 22 ans, également.
L'ex-roi du sprint Usain Bolt rattrapé par le Covid
La légende jamaïcaine du sprint Usain Bolt a également contracté le coronavirus, a confirmé son agent sur CNN, assurant que l'octuple médaillé d'or olympique, actuellement en quarantaine, «ne ressent aucun symptôme».
Suède : un kit de test du COVID-19 défectueux donne 3700 résultats faussement positifs
Un kit de test du COVID-19 défectueux a entraîné 3700 résultats faussement positifs, a annoncé mardi l’agence de santé publique suédoise, une erreur découverte par deux laboratoires au cours de contrôles qualité systématiques.
La Folkhälsomyndigheten a affirmé que les kits de tests PCR avaient été fabriqués en Chine par l’entreprise BGI Genomics et distribués à travers la planète.
Ils ont été utilisés en Suède par des personnes ayant effectué des tests à domicile pour la période de mars à août, selon l’agence.
Ces personnes doivent être contactées et informées cette semaine et le nombre des cas en Suède doit être ajusté en conséquence, a ajouté la Folkhälsomyndigheten. L’Agence de santé publique en a informé les autorités compétentes en Europe et l’Organisation mondiale de la santé», explique le communiqué
La Suède a déclaré avoir enregistré 86 891 cas confirmés de COVID-19, dont 5814 ont été mortels.
Corruption exacerbée
A travers le monde, la grogne sociale grandit, notamment au Brésil. Ingrid dos Santos, infirmière dans un hôpital de campagne de Rio de Janeiro destiné à traiter le Covid-19, ne reçoit ainsi pas son salaire depuis mai, vraisemblablement englouti par la corruption, l'autre maladie derrière l'épidémie de coronavirus au Brésil.
Le virus continue de plomber les économies, notamment les secteurs aérien et du tourisme, qui devraient mettre plusieurs années à s'en remettre.
Le Monténégro, dont l'économie dépend largement du tourisme, souffre, notamment le port de Kotor, habituellement submergé en cette saison de hordes de touristes et de bateaux de croisière.
«Nous sommes conscients désormais de notre dépendance de cette cohue estivale», reconnaît Branko Radulovic, qui loue des appartements dans cette ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.