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Coronavirus: la situation sanitaire se dégrade en France et en Italie, espoir d’un traitement au plasma

Coronavirus: la situation sanitaire se dégrade en France et en Italie, espoir d’un traitement au plasma
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Par AlAhed avec AFP

La situation sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus continue de se dégrader dans le monde, notamment en France et en Italie, incitant de nombreuses capitales à durcir leurs dispositifs dans l'espoir d'éloigner le spectre d'un deuxième vague à même de provoquer un nouveau séisme économique et social.

Touchée de plein fouet en mars par l'épidémie qui avait mis son système hospitalier à rude épreuve, l'Italie est confrontée depuis plusieurs jours à une nette reprise de la circulation du virus favorisée notamment par les déplacements et les activités estivales des vacanciers.

Selon le dernier bilan officiel publié dimanche, 1.210 nouveaux cas de coronavirus ont ainsi été recensés dans le pays en l'espace de vingt-quatre heures. Un tiers des cas enregistrés dans la région de Rome sont liés à des séjours en Sardaigne.

Situation sous contrôle

En dépit de cette brusque hausse de la courbe de contagion, le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, s'est voulu rassurant dimanche, en jugeant que la situation était sous contrôle et en excluant un reconfinement général de son pays.

Au niveau local toutefois, l'inquiétude grandit. Le président de Campanie (autour de Naples) a ainsi suggéré de limiter de nouveau les déplacements entre régions d'ici la rentrée.

A Civitavecchia, un grand port à 70 km au nord de Rome, des tests de dépistage en «drive-in» ont été mis en place pour les vacanciers rentrant de Sardaigne en ferry.

Sur l'île, «il y avait beaucoup de monde partout, et sur la plage il y avait souvent des attroupements, notamment chez les jeunes», témoigne Francesco Mazza, un producteur vidéo de 43 ans qui revient de San Teodoro.

Eviter que «l'eau se remette à bouillir»

De l'autre côté des Alpes, en France, la situation elle aussi se dégrade. Plus de 4.500 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres publiés dimanche par Santé Publique France.

Au total, 4.897 nouveaux diagnostics positifs ont été enregistrés, contre 3.602 samedi.

«Nous sommes dans une situation à risques» face au Covid-19, a mis en garde le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au Journal du Dimanche. «Le risque», a-t-il insisté, «c'est que, après avoir enlevé doucement le couvercle de la casserole, l'eau se remette à bouillir».

Comme en Italie, un reconfinement général n'est toutefois pas à l'ordre du jour, les autorités privilégiant à ce stade des mesures territorialisées et promettant des contrôles renforcés.

Des contrôles à l'image de ceux effectués par les forces de l'ordre samedi soir à Paris en marge de la retransmission de la finale de la Ligue des Champions entre le PSG et le Bayern Munich. Selon la préfecture de police, 274 personnes ont été verbalisées pour absence de port du masque, notamment dans un bar évacué à proximité des Champs-Elysées.

Plus de 800.000 morts

Au total, depuis son apparition en décembre dernier en Chine, la pandémie a fait au moins 805.470 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP dimanche à partir de sources officielles.

L’Amérique latine et les Caraïbes sont la région la plus endeuillée avec plus de 257.469 morts, avant l’Europe.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 176.765 morts. Viennent ensuite le Brésil (114.250), le Mexique (60.254), l'Inde (56.706) et le Royaume-Uni (41.423).

Selon le bilan de l’université Johns Hopkins arrêté lundi, 34.312 nouveaux cas de contamination et 433 décès supplémentaires ont été recensés aux États-Unis en l’espace de 24 heures. Au total depuis le début de l’épidémie, 5.699.804 personnes ont été contaminées sur le sol américain. 

En Inde, le seuil des trois millions de cas a été franchi dimanche, avec près de 70.000 nouvelles contaminations et 912 morts, portant à 56.706 le nombre des personnes ayant succombé à la maladie. Le deuxième pays le plus peuplé de la planète avait instauré un confinement national brutal fin mars, levé début juin pour tenter de ranimer une économie exsangue. 

Bouchons à la frontière

Face à un rebond du nombre de cas, les restrictions se multiplient depuis quelques semaines sur tous les continents, de la Corée du Sud à la Finlande - où des mesures strictes aux frontières entrent en vigueur ce lundi - en passant par la capitale du Paraguay.

Depuis dimanche, les quelque deux millions d'habitants d'Asunción et de ses banlieues ne peuvent plus se déplacer librement que de 5H00 (08H00 GMT) à 20H00 (23H00 GMT) dans le cadre d'une «quarantaine sociale» prévue pour durer jusqu'au 6 septembre.

Le rétablissement de certaines mesures ne va pas sans heurts ni crispations. De stricts contrôles sanitaires instaurés au cours du week-end par Vienne à la frontière slovène ont ainsi provoqué d'immenses encombrements et suscité la colère de la police slovène et l'inquiétude de la Croatie.

Bousculade mortelle au Pérou

Plus tragique, l'arrivée de la police venue faire respecter le couvre-feu sanitaire en vigueur à Lima, la capitale du Pérou, a entraîné une bousculade dans une discothèque, qui s'est soldée par la mort de 13 personnes ce week-end, dont onze étaient infectées par le coronavirus.

Séoul a pour sa part étendu dimanche à l’ensemble du territoire sud-coréen les mesures en vigueur dans la région de la capitale, fermant plages, restaurants, bars karaoké, musées et suspendant les rencontres sportives à huis clos. La Corée du Sud, un des premiers pays touchés au printemps après la Chine, a fait état dimanche de 397 nouveaux cas de contamination, la plus forte hausse quotidienne depuis début mars.

Confinement dans les camps Rohingyas, un casse-tête

Parallèlement à ce retour de contrôles et de restrictions, la vie va reprendre son cours normal ce lundi en Irlande du Nord avec la réouverture progressive des écoles, pour la première fois depuis mars.

En Birmanie, le respect de la distanciation sociale tourne quant à lui au casse-tête dans les camps surpeuplés où sont confinés les Rohingyas. Durant la semaine passée, 48 cas de coronavirus ont été recensés à Sittwe, la capitale de l'Etat de Rakhine, soit plus de 10 % de la totalité des quelque 400 cas enregistrés jusqu'à présent en Birmanie.

«Si le confinement est imposé pour une longue période, nous aurons (...) besoin d'aide», a expliqué un Rohingya, Kyaw Kyaw.

Traitement au plasma

Sur le plan médical enfin, le président américain Donald Trump a donné son vert dimanche à la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries du coronavirus à des patients hospitalisés.

Le traitement au plasma a déjà été autorisé en France, en Autriche, en Suisse, à Cuba ou en Chine, mais son efficacité fait débat.

Une société polonaise de biotechnologie, Biomed Lublin, a annoncé, cette semaine, le lancement de la première phase de production d'un médicament contre le Covid-19 à base de plasma de mineurs guéris.

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