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Coronavirus: près de 20 millions de cas dans le monde, dont plus de cinq aux Etats-Unis

Coronavirus: près de 20 millions de cas dans le monde, dont plus de cinq aux Etats-Unis
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Par AlAhed avec AFP

Le cap des cinq millions de cas de Covid-19 a été franchi dimanche aux Etats-Unis, en tête des pays les plus touchés par la pandémie qui a infecte près de 20 millions de personnes dans le monde, suivie du Brésil qui dépasse les 100.000 morts.

La pandémie provoquée par le coronavirus a tué plus de 162.000 personnes sur le territoire américain où la courbe des contaminations est en hausse vertigineuse depuis fin juin.

Le nombre des nouveaux cas enregistrés y a atteint 70.000 par jour mi-juillet.

Dimanche, la première puissance économique mondiale a dépassé le seuil des cinq millions de cas officiels de contamination, selon le décompte de l’université Johns-Hopkins, qui fait référence.

Pour soutenir les millions de ses concitoyens frappés par le chômage ou menacés d'expulsion de leur logement à cause du Covid-19, Donald Trump a dévoilé samedi soir un nouveau plan d'aide par décrets.

Le nouveau bilan n'a pas découragé des milliers de motards à prendre la route du Midwest, pour participer au plus grand rassemblement annuel motocycliste du monde, où des t-shirts estampillés entre autres «J'ai survécu au corona» étaient proposés à la vente.

Plus de 100 000 morts au Brésil

A la deuxième place des pays les plus durement frappés, le Brésil compte officiellement plus de trois millions de personnes contaminées. Et ce chiffre, ainsi que celui des morts, sont sans doute sous-évalués selon les experts, en raison du nombre insuffisant des tests.

Le président brésilien Jair Bolsonaro ne s'est pas exprimé à ce sujet: il s'est borné à un tweet mettant en valeur le nombre des malades rétablis et à célébrer une victoire de son équipe de football préférée, provoquant la colère sur les réseaux sociaux.

Dans le plus grand pays d'Amérique latine qui compte 212 millions d'habitants, la pandémie a jeté une lumière crue sur les inégalités, le virus ayant fait des ravages dans les favelas et particulièrement atteint les populations noires.

Le Pérou revient sur son déconfinement

Le Pérou a pour sa part enregistré dimanche 228 morts, portant le nombre total des décès de Covid-19 sur son sol à plus de 21 000. Ce bilan quotidien est le plus important recensé depuis début de l’épidémie. Les cas de contaminations, eux, s’élèvent à près de 480 000, selon le ministère de la santé.

Le Pérou, qui compte 33 millions d’habitants, est le troisième pays d’Amérique latine le plus touché par la pandémie, en termes de décès et d’infections, derrière le Brésil et le Mexique.

Le rebond de l’épidémie constaté début août au Pérou intervient cinq semaines après la fin d’un long confinement national. Le gouvernement n’écarte pas l’éventualité de renforcer les mesures de distanciation sociale et d’étendre les couvre-feux nocturnes, voire d’interdire de sortir de chez soi le dimanche. Vendredi, certaines régions ont d’ailleurs été reconfinées, et le gouvernement a prolongé l’urgence sanitaire jusqu’au 31 août, le couvre-feu et la fermeture des frontières.

Près de 730.000 de morts dans le monde

Ces sept derniers jours, pratiquement un décès sur deux dans le monde est survenu en Amérique latine.

Les conséquences économiques sont terribles partout sur ce sous-continent. En Equateur, près de 700.000 personnes ont ainsi perdu leur travail depuis le début de l'épidémie.

Dans le monde, le virus a tué près de 730.000 personnes et en a contaminé plus de 19,6 millions au total depuis fin décembre, selon un comptage réalisé dimanche par l'AFP à partir de sources officielles.

La Ligue des champions touchée?

Les footballeurs ne sont pas épargnés par l'épidémie. A quatre jours de son quart de finale de Ligue des champions, deux membres de l'Atlético Madrid, dont les identités n'ont pas été révélées, ont ainsi été testés positifs au Covid-19. Ce qui jette une ombre sur la phase finale de la compétition reine des clubs, débutant mercredi à Lisbonne.

Au Brésil, ce sont dix joueurs de l'équipe de Goias qui ont appris dimanche qu'ils avaient été testés positifs au coronavirus quelques heures avant un match de la première journée du Championnat qui a donc dû être reporté, à la dernière minute.

L’Europe face à la canicule peine à faire respecter les gestes barrières

En Europe, où les températures ont dépassé les 35°C dimanche dans le nord, les autorités tentent quant à elles tant bien que mal de faire respecter le port du masque et de dissuader la population de s'agglutiner sur les pelouses et les plages.

Le Covid-19 a fait plus de 213.000 morts sur ce continent et donne d'inquiétants signes de redémarrage.

En Belgique, l'un des pays qui comptent le plus grand nombre de décès par rapport à sa population, plusieurs villes et stations balnéaires flamandes ont annoncé dimanche l'interdiction des «touristes d'une journée» pendant la vague de chaleur, après des incidents causés par le non-respect des mesures sanitaires.

A Blankenberge (nord), un groupe de jeunes a refusé de quitter la plage samedi soir. Une bagarre a éclaté entre vacanciers avant de tourner à l'émeute, rendant nécessaire l'intervention de la police.

Au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne aussi, des foules en quête de fraîcheur se sont massées sur les bords de mer, ignorant souvent les distances de séparation recommandées. Les autorités locales ont averti que certaines plages du nord de l'Allemagne ainsi que de plusieurs lacs devraient fermer.

«Les parcs, les lacs, les plages et les piscines sont pleins à craquer. Gardez la tête froide, maintenez vos distances et portez votre masque lorsque vous ne pouvez pas éviter la proximité», a exhorté la police de Berlin sur Twitter.

«Armée de contrôleurs»

Depuis la fin du mois de juillet, le port du masque de protection quasi-généralisé dans les lieux publics clos, gagne les espaces en plein air à travers la planète.

En France, il sera obligatoire en extérieur dès lundi dans certaines zones très fréquentées à Paris. Des berges de la Seine aux hauteurs de Montmartre, on ne pourra désormais en principe plus flâner à visage découvert dans les quartiers touristiques et les grandes rues commerçantes de la capitale à visage découvert.

Le Malawi a également décidé d'imposer le port du masque dans l'espace public, et de fermer les bars et les églises. Le nombre des cas a presque doublé ces quatre dernières semaines dans ce pays d'Afrique australe, pour atteindre samedi un total de 4.624, dont 143 mortels. «Une armée de contrôleurs a été embauchée», pour faire respecter ces nouvelles consignes, a averti le ministre de la Justice, Chikosa Silungwe.

Contrastant avec le reste du monde, la Nouvelle-Zélande connaît un quasi retour à la normale et vivait dimanche son 100e jour consécutif sans nouvelle contamination recensée. Ce pays de cinq millions d'habitants, qui a fermé ses frontières dès le 19 mars et dont l'efficacité pour contenir l'épidémie est considérée comme exemplaire par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), n'a compté que 1.219 cas et 22 décès.

La potion anticoronavirus de Madagascar

A Madagascar, malgré l’augmentation du nombre des contaminations, le président malgache, Andry Rajoelina, a défendu dimanche soir son remède, le Covid-Organics – une tisane à base de plantes. «On a évité le pire, a-t-il lancé. Si on n’avait pas eu le CVO Covid-Organics, on aurait eu droit à des cadavres éparpillés dans la rue.»

Madagascar a enregistré plus de 13 000 cas de coronavirus depuis mars, dont 148 décès. Les nouveaux cas se comptent en centaines par jour et les hôpitaux sont bondés. En juillet, le ministre de la santé, Ahmad Ahmad, avait demandé une aide internationale pour lutter contre le Covid-19, ce qui lui a valu une réprimande de la part du gouvernement.

Mais le pire est passé, a assuré le président Rajoelina, selon qui l’épidémie, si elle ne décroît pas encore, est en phase de stabilisation, justifiant le déconfinement de la ville portuaire de Toamasina (est) et le déconfinement partiel d’Antananarivo et ses environs.

L’Etat malgache maintient le port de masque obligatoire et la suspension des transports en commun. Les écoles restent fermées.

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