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Coronavirus: plus de 19 millions de cas dans le monde, l’OMS contre le «nationalisme vaccinal»

Coronavirus: plus de 19 millions de cas dans le monde, l’OMS contre le «nationalisme vaccinal»
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Par AlAhed avec AFP

Avec l’alarmante progression du Covid-19, qui a infecté à ce jour plus de 19 millions de personnes dans le monde, dont un million en quatre jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est insurgé contre le «nationalisme vaccinal».

La pandémie due au Covid-19 a fait au moins 712 000 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP jeudi 6 août. Globalement, le nombre de morts a doublé depuis le 26 mai, et 100 000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines.

Plus de 19 millions de cas ont été officiellement comptabilisés dans 196 pays et territoires, dont plus de 11 millions sont aujourd’hui considérés comme s’étant conclus avec une guérison.

Sombre bilan journalier aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont enregistré, jeudi, 2 060 nouveaux décès, un bilan journalier qu’ils n’avaient pas atteint depuis trois mois, selon l’université Johns-Hopkins. Ce rebond porte à plus de 160 000 le nombre total de morts du nouveau coronavirus dans le pays, de loin le plus touché au monde par la pandémie devant le Brésil (plus de 98 000 décès).

Les autorités américaines ont toutefois annoncé, jeudi, la levée de leur recommandation appelant les citoyens américains à éviter tout voyage à l’étranger.

La diplomatie américaine a fait savoir qu’elle traiterait désormais à nouveau au cas par cas chaque pays. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont classés «au niveau 3» (voyage à éviter si possible).

Brésil et Mexique toujours durement frappés

Au Brésil, où le bilan a atteint jeudi 98 493 morts, le président Jair Bolsonaro a affirmé jeudi avoir «la conscience tranquille». «Avec nos moyens, nous pouvons vraiment dire que nous avons fait tout notre possible, et même l’impossible, pour sauver des vies», a affirmé le chef de l’Etat, qui depuis le début de l’épidémie s’oppose aux mesures de confinement et de distanciation physique et minimise la gravité de la maladie.

Au Mexique, troisième pays le plus endeuillé au monde, la barre des 50 000 décès a été franchie jeudi – 819 morts supplémentaires en 24 heures – alors que les critiques montent concernant la gestion de l’épidémie et de la crise économique par le gouvernement.

Au Venezuela, le numéro deux du chavisme au pouvoir, Diosdado Cabello, a annoncé jeudi avoir surmonté le nouveau coronavirus, un mois après avoir été testé positif.

Deux millions de cas déclarés en Inde

L’Inde a passé vendredi la barre des deux millions de cas.

Le géant d’Asie du Sud a enregistré à ce jour 41 585 morts de la maladie Covid-19.

Les autorités indiennes ne testant que les patients symptomatiques, les experts estiment ces chiffres sous-estimés.

L’Afrique passe la barre du million de cas

Huit mois après l’apparition de l’épidémie, l’Afrique a franchi jeudi la barre du million de cas, dont plus de la moitié en Afrique du Sud.

La pandémie a fait plus de 21 000 morts sur le continent – dont 9 604 en Afrique du Sud –, qui reste toutefois le moins touché dans le monde.

Ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité, nombre de pays africains aux systèmes de santé défaillants ne disposant que de capacités de dépistage limitées.

De nouvelles restrictions dans le monde

Face à la pandémie qui ne faiblit pas et la crainte d’une deuxième vague, de nombreux pays mettent en place de nouvelles mesures de confinement ou de restriction des voyages.

En Australie, Melbourne a décrété une nouvelle phase de strict confinement, prévue pour durer six semaines. La police a arrêté deux hommes accusés de préparer une manifestation contre le confinement dans la deuxième ville du pays.

En Grande-Bretagne, les autorités ont annoncé que les voyageurs en provenance de Belgique, d’Andorre ou des Bahamas arrivant en Angleterre et en Ecosse seront de nouveau soumis à une quarantaine à partir de samedi, en raison d’une «importante augmentation» des cas dans ces pays.

La Finlande, un des pays du continent les plus épargnés, a annoncé jeudi qu’elle préparait de nouvelles mesures pour répondre à une accélération de l’épidémie. «La situation est extrêmement délicate», a déclaré la directrice stratégique du ministère de santé, Liisa-Maria Voipio-Pulkki, ajoutant qu’une «forme de deuxième phase avait commencé», même s’il était trop tôt pour parler de «seconde vague».

La Norvège a quant à elle annoncé repasser la France en zone rouge du fait de la résurgence des cas de coronavirus, conduisant à une quarantaine obligatoire de dix jours pour tous les voyageurs arrivant de France dans le pays scandinave.

Aux Pays-Bas, le masque est devenu obligatoire à l’extérieur dans les zones les plus fréquentées comme le Quartier Rouge d’Amsterdam et les quartiers commerçants de Rotterdam.

L’Irlande a pour sa part décidé de repousser la dernière phase de son déconfinement, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs.

Et l’Allemagne vient de classer la province belge d’Anvers zone à risque, avec quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui en viennent, sauf présentation d’un test négatif.

L’OMS s’insurge contre le «nationalisme vaccinal»

Pour sa part, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est insurgé contre ce qu’il a qualifié de «nationalisme vaccinal».

«Il devrait y avoir un consensus mondial pour faire de tout vaccin un bien public commun», a-t-il plaidé.

Il ne s’agit pas de «partager au nom du partage» mais parce que cela bénéficierait à tous, y compris aux pays riches, a-t-il dit.

Quelque 26 vaccins candidats sont à divers stades de test, dont six «à une bonne étape, d’essais cliniques», a de son côté réaffirmé le directeur des urgences sanitaires de l’OMS, Michael Ryan, en exprimant à nouveau un espoir tempéré.

Asymptomatiques mais chargés en virus

Toujours sur le plan sanitaire, une étude détaillée portant sur 303 personnes en Corée du Sud a montré que 29 % des personnes contaminées par le coronavirus n'ont jamais développé de symptômes, mais qu'elles portaient en elles autant de virus que les personnes symptomatiques.

Mais la présence de particules virales résiduelles dans le nez, la gorge ou les poumons ne signifie pas forcément que ces gens étaient contagieux.

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