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«Boko Haram» multiplie les attaques autour du lac Tchad

«Boko Haram» multiplie les attaques autour du lac Tchad
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Par AlAhed avec AFP

«Il est évident que c'est Boko Haram qui est responsable». Au moins 16 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche, lors d'une attaque attribuée aux terroristes du groupe «Boko Haram» contre un camp de personnes déplacées dans l'extrême-Nord du Cameroun, selon Mahamat Chetima Abba, maire de Mayo-Moskota.

Cette commune abrite de façon plus ou moins permanente des populations locales fuyant les attaques du groupe «Boko Haram», né dans le Nord-Est du Nigeria en 2009.

«Il y avait un calme relatif depuis quelques semaines mais ils ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité. Ils nous ont surpris», a expliqué le maire, également chef traditionnel de la zone.

«J'ai compté 15 corps dont certains étaient démembrés, sur place et à la morgue de l'hôpital, où des blessés étaient évacués», a précisé un témoin de l'attaque qui a demandé à garder l'anonymat.

Vendredi, «Boko Haram» avait déjà commis un attentat au Tchad, tuant au moins dix civils. Sept autres avaient été enlevés.

«Vers trois heures du matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué Tenana, tuant deux femmes et huit hommes» de ce village de la région du Lac, une zone frontalière du Nigeria, du Niger et du Cameroun, a affirmé un officier, cité par l'AFP sous couvert de l'anonymat, ajoutant: «Ils ont enlevé sept hommes, pillé et brûlé le village avant de se retirer».

Attaques isolées

Ces derniers mois, peu d'accrochages entre l'armée camerounaise et le groupe terroriste ont été rapportés.

Toutefois, une multitude de petites attaques contre des civils dans les villages, avec des vols de bétails et de vivres, ont eu lieu.

Au mois de juin dernier, 52 attaques contre des civils ont ainsi été enregistrés dans cette région, selon les Nations unies.

Depuis 2015, les quatre pays riverains du lac Tchad luttent contre ces groupes terroristes au sein d'une Force multinationale mixte (FMM). Mais ces derniers mois, son efficacité a été de plus en plus discutée. Les attaques continuent dans tous les pays de la FMM.

Le Tchad avait lancé en mars une grande opération militaire, affirmant à son terme avoir chassé «Boko Haram» de son territoire. Mais début juillet, au moins huit de ses soldats ont péri dans une attaque sur son sol.

Le Nord-Ouest du Nigeria est lui aussi, dix ans après le début de l'insurrection, toujours meurtri par les attaques. Plus de 36.000 personnes y ont été tuées depuis 2009, et plus de deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

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