Plan européen, vu de France: «le pire accord» pour Le Pen, «Macron a tout cédé» dit Mélenchon
Par AlAhed avec AFP
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a qualifié mardi le plan de relance de l'Union européenne de «pire accord pour la France de toute l'histoire de l'UE», le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon déplorant lui que le président Emmanuel Macron ait selon lui «tout cédé».
«#Macron vient de signer le pire accord pour la France de toute l'histoire de l'UE! Pour protéger son ego, il sacrifie notre avenir et notre indépendance: impôts européens, abandon de notre agriculture, engagement financier colossal du pays...», a tweeté Mme Le Pen, selon qui «la France va contribuer à un fonds dont elle perdra la maîtrise d'affectation» et «va contribuer à un fonds en étant contributeur déficitaire».
Dans un communiqué, le RN assure qu'alors que «une vague de faillites et de licenciements s'annonce pour l'automne, la France décide de se mutiler financièrement pour nourrir une vision idéologique et antinationale de l'Europe appelée ''Union européenne''».
«Macron a tout cédé»
Pour sa part Jean-Luc Mélenchon, numéro un de La France Insoumise, a estimé sur Twitter que «Macron a tout cédé: des rabais de cotisations aux pays radins, des contrôles de dépenses, la baisse du montant du plan de relance etc. Bérézina. Au secours la propagande. (...) Le budget de la Politique Agricole ''Commune'' est en baisse, surtout le volet agriculture biologique».
«La France contribue pour 17% au budget de l'UE. Elle recevrait 40 milliards de subventions. Sauf impôts européens elle devra rembourser... 66 milliards !», ajoute-t-il, estimant que «Macron ne sait pas négocier».
Le président de Debout La France Nicolas Dupont-Aignan a lui estimé qu'Emmanuel Macron roulait «les Français dans la farine!».
«Il se félicite d'un #PlanDeRelance européen qui coûtera à notre pays le double de ce qu'il rapportera et qui offre un rabais budgétaire d'1,9 milliard EUR aux Pays-Bas, de 3,7 milliards EUR à l'Allemagne... Du délire!», a-t-il twitté.
En revanche, l'ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé que «dans ce monde troublé, incertain et dangereux apparaît une bonne nouvelle, un espoir, rare mais nécessaire, la France et l'Allemagne retrouvent ensemble la force du réveil européen.»