La crise est entrée dans une nouvelle phase, mais le monde «n’est pas tiré d’affaire» (FMI)
Par AFP
La crise provoquée par la pandémie est entrée dans une nouvelle phase qui demandera de la souplesse pour assurer «une reprise durable et équitable», a affirmé jeudi la directrice générale du FMI, prévenant que le monde «n'est pas encore tiré d'affaire».
Kristalina Georgieva a égrainé ses priorités dans un blog à quelques jours d'une réunion virtuelle du G20, présidé par l'Arabie saoudite.
La directrice générale du FMI a notamment indiqué vouloir maintenir, «voire étendre», les mesures de protection sociale et continuer à dépenser l'argent public pour stimuler l’économie.
Elle espère également profiter de cette «occasion qui ne se présente qu'une fois par siècle» de reconstruire un monde «plus équitable, plus vert, plus durable, plus intelligent et surtout plus résilient».
Même si, selon elle, certains signes positifs se font jour, «nous ne sommes pas encore tirés d'affaire».
«Une deuxième vague mondiale de la maladie pourrait entraîner de nouvelles perturbations dans l'activité économique. D'autres risques incluent la valeur distordue des actifs, la volatilité des prix des matières premières, la montée du protectionnisme et l'instabilité politique», met en garde Mme Georgieva.
Elle a toutefois souligné «des avancées décisives dans la recherche sur des vaccins et des traitements (qui) pourraient doper la confiance et l’activité économique».
Pour 2020, le FMI prévoit une récession mondiale de 4,9%. C’est bien pire que les 3% anticipés en avril, en plein coeur de la pandémie, quand le Fonds soulignait déjà qu'il s'agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30.