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Sommet virtuel entre la Serbie et le Kosovo pour reprendre le dialogue

Sommet virtuel entre la Serbie et le Kosovo pour reprendre le dialogue
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Par AlAhed avec AFP

La Serbie et le Kosovo doivent reprendre vendredi le dialogue rompu il y a près de dix-huit mois, avec un sommet en visioconférence encouragé par l'Union européenne et le couple franco-allemand, afin de tenter de résoudre l'un des conflits territoriaux les plus épineux d'Europe.

Depuis la proclamation de son indépendance en 2008, le Kosovo est reconnu par plus de 100 pays membres des Nations unies et 22 Etats sur 27 au sein de l'UE, qui est donc désunie sur la question.

Un obstacle de taille demeure: Belgrade refuse toujours de reconnaître l'indépendance de son ancienne province méridionale après la guerre sanglante de la fin des années 1990.

Et sans l'aval serbe, dont la position est suivie par la Russie et la Chine, impossible pour le Kosovo d'espérer une reconnaissance formelle des Nations Unies.

Selon la présidence française, le sommet de vendredi --à l'initiative du couple Macron-Merkel-- a donc pour objectif de «relancer le dialogue» pour «permettre à l'UE de faciliter la solution de leurs différends». Il doit débuter à 08H30 GMT.

Il doit réunir le président serbe Aleksandar Vucic et le Premier ministre kosovar Avdullah Hoti, le président Hashim Thaçi, mis en accusation pour crimes de guerre, étant empêché.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ainsi que le haut-représentant de l'UE pour les Affaires étrangères Josep Borell et le représentant spécial de l'UE pour les Balkans occidentaux Miroslav Lajcak doivent également participer à ce sommet de haut niveau.

Cette première étape doit être suivie deux jours plus tard d'une rencontre des deux dirigeants à Bruxelles, une première depuis novembre 2018.

«Ce n'est pas un hasard si nous continuons le dialogue dimanche, après la réunion de vendredi», a souligné Peter Stano, porte-parole des services extérieurs de l'UE. «Ce sont des évènements complémentaires».

Quel sera l'état d'esprit des dirigeants? Dans un discours mardi à la Nation, le président serbe a prévenu qu'il s'attendait à ce qu'on ne lui fasse «aucun cadeau» dans ce sommet.

«Ce qui nous attend, c'est un été et un automne difficiles lorsqu'il est question du Kosovo», a-t-il assuré.

L'Europe à la baguette

L'Europe reprend la main sur ce dossier alors que Washington veut aussi jouer les médiateurs dans ce dossier.

Les Etats-Unis, qui avaient été un des principaux acteurs de l'opération de l'Otan contre les Serbes en 1999, avaient souhaité organiser un sommet Serbie-Kosovo à la Maison Blanche le 27 juin.

Mais la mise en accusation d'Hashim Thaçi pour «crimes de guerre» pendant le conflit avec la Serbie par les procureurs du tribunal spécial de la Haye au même moment avaient entraîné son report sine die.

M. Thaçi avait même rebroussé chemin alors qu'il était déjà en route pour les Etats-Unis.

Le président kosovar a déclaré qu'il démissionnerait «immédiatement» si les accusations du Tribunal spécial pour le Kosovo étaient confirmées par une inculpation formelle. Il doit se rendre à la Haye lundi pour être entendu.

La justice internationale l'accuse, ainsi que son allié politique Kadri Veseli et d'autres personnes, d'être «responsables de près de 100 meurtres, de disparitions forcées, de persécutions et de tortures de Serbes, de Roms et d'Albanais du Kosovo».

En attendant, c'est donc son Premier ministre qui doit participer à ces évènements. Avdullah Hoti s'est entretenu mardi avec le président Emmanuel Macron qui devait recevoir jeudi soir le président serbe.

Ils ont évoqué «la relance du dialogue de normalisation entre la Serbie et le Kosovo, qui est un élément indispensable de la stabilité et de la sécurité des Balkans occidentaux et des perspectives respectives d'adhésion à l'Union européenne des deux pays», explique la présidence française.

Dernier conflit en ex-Yougoslavie, la guerre du Kosovo entre forces serbes et guérilla indépendantiste kosovare albanaise a fait plus de 13.000 morts, des Albanais pour la plupart. Elle s'est terminée quand une campagne occidentale de bombardements a contraint les forces serbes à se retirer.

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