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Libye: Paris parle à tout le monde et dément tout parti pris, selon Le Drian

Libye: Paris parle à tout le monde et dément tout parti pris, selon Le Drian
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Par AlAhed avec AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a démenti mercredi à Paris tout parti pris de la France dans le conflit libyen, assurant parler avec «l'ensemble des acteurs» et déplorant les «parties de poker menteur» de certains.

«J'entends beaucoup de choses sur le fait que la France aurait choisi le camp du maréchal (Khalifa) Haftar. Il importe de bien recadrer tout cela», a-t-il lancé devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat.

L'«Armée nationale libyenne» (ANL) du maréchal Haftar a combattu le groupe terroriste «Daech», qui prenait pied en Libye, avant de se lancer en avril 2019 dans la conquête de Tripoli, a-t-il expliqué.

«Nous appuyions l'Armée nationale libyenne reconnue internationalement pour son combat contre Daech, non pas par des soutiens militaires très actifs mais par des conseils et par un soutien politique», a-t-il dit, évoquant ensuite un «changement de posture» avec l'offensive - ratée - sur Tripoli.

Paris, soutien de Haftar?

Le président français Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian se voient régulièrement reprocher d'avoir donné une légitimité internationale au maréchal Haftar, aujourd'hui très contesté, en le recevant notamment en 2017 et 2018 à Paris au côté du premier ministre libyen Fayez-al Sarraj, dont le «Gouvernement d'union nationale» (GNA) à Tripoli, auquel s'oppose le maréchal, est reconnu par l'Onu.

«Je m'entretiens très régulièrement avec l'ensemble des acteurs», a insisté Jean-Yves Le Drian. «On se parle, on essaie de faire avancer les choses mais c'est parfois, si je peux me permettre l'expression, des parties de poker menteur».

Paris, Rome et Berlin sont sur la même longueur d'onde, a-t-il affirmé, concédant des tensions dans le passé entre la France et l'Italie, ex-puissance coloniale, sur ce dossier.

«Nous parlons le même langage tous les trois aux uns et aux autres pour leur dire qu'il est urgent de se mettre d'accord pour stabiliser le front Syrte-Joufra, de valider la trêve et de commencer à travailler sur les éléments d'un cessez-le-feu», a-t-il dit.

«Les hostilités sont à peu près stabilisées dans la zone de Syrte et Joufra», s'est-il félicité, alors que les forces du «GNA» menaçaient encore récemment de pousser vers l'est jusqu'à cette ligne, au risque de provoquer une intervention militaire de l'Egypte.

«Il faudrait pouvoir utiliser cette situation de statu quo de fait pour le transformer en processus de trêve puis de cessez-le-feu», a esquissé le ministre.

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