Mise en garde de Paris, Berlin, Le Caire et Amman sur le projet israélien d’annexion
Par AlAhed avec Reuters
Les ministres des Affaires étrangères français, allemand, égyptien et jordanien ont annoncé mardi avoir discuté de la façon de relancer une «coopération constructive entre Israéliens et Palestiniens», précisant qu'ils soutiendraient toute initiative visant à «mener des négociations».
«Nous pensons que toute annexion de territoires palestiniens occupés en 1967 constituerait une violation du droit international et menacerait les fondements du processus de paix», estiment les ministres dans une déclaration conjointe rendue publique par le ministère allemand des Affaires étrangères à l'issue d'une visioconférence.
«Nous ne reconnaîtrons aucune modification des frontières de 1967 qui n'aurait pas fait l'objet d'un accord entre les deux parties en conflit. Nous pensons également qu'une telle initiative aurait de sérieuses conséquences pour la sécurité et la stabilité de la région (...)», notent les ministres, en prévenant également que ce projet pourrait également affecter leurs liens avec «Israël».
Le «gouvernement israélien» devait en principe se prononcer, à partir du mercredi 1er juillet, sur la mise en œuvre du plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l'annexion par «Israël» des colonies et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967. Mais la décision est toujours reportée.
Rejeté en bloc par les Palestiniens, le plan américain a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme une «opportunité historique» de faire valoir la soi-disant «souveraineté d'Israël» sur des pans de la Cisjordanie occupée.
Plus de 2,8 millions de Palestiniens vivent aujourd'hui en Cisjordanie occupée, où plus de 450.000 Israéliens occupent des colonies considérées illégales par le droit international.