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Déclarations de l’ambassadrice US au Liban: des réactions dénoncent une ingérence flagrante

Déclarations de l’ambassadrice US au Liban: des réactions dénoncent une ingérence flagrante
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Par AlAhed avec sites web

Les déclarations de l'ambassadrice américaine attaquant le Hezbollah et la décision du juge Mohammad Mazeh visant à censurer les médias qui intervieweraient la diplomate, pour atteinte à la sécurité nationale, ont suscité des réactions au Liban.

A Jal el-Dib, des dizaines de personnes se sont rassemblées en soirée, bloquant la circulation. Le rassemblement a été dispersé par l'armée  qui a rouvert l'autoroute. Mais quelques heures plus tard, les manifestants tentaient à nouveau de bloquer la circulation.

Un peu plus tôt, des manifestants avaient investi dimanche soir les rues de Moucharrafiyé, dans la banlieue-sud de Beyrouth, affirmant leur soutien au Hezbollah et brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit : «Nous mourrons et nous ne serons pas humiliés». L'Ani a rapporté que les protestataires dénoncent le siège américain et «la loi César» qui sanctionne la Syrie et ceux qui coopèrent avec elle. Un autre rassemblement a eu lieu du côté de Aïn el-Remmané où de jeunes hommes du quartier se sont déployés en criant leur soutien aux Etats-Unis.

Ce mouvement de protestation intervient après la diffusion d'une interview de l'ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Dorothy Shea, dans laquelle elle s'en prend au Hezbollah, prononçant des propos qui expriment une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du pays et s’attaquant à un constituant de l’Etat élu par une partie importante du peuple libanais.

Dans la journée, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a estimé que les propos de Shea «constituent une atteinte flagrante à la souveraineté de notre pays», appelant les autorités libanaises à «prendre des mesures immédiates pour contraindre cette ambassadrice à respecter le droit international».

Le juge Mazeh affirme avoir «la conscience tranquille»

Par ailleurs, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a affirmé qu'il n'avait pas demandé que le juge des référés à Tyr, Mohammad Mazeh, soit déféré devant l'Inspection judiciaire, comme l'avaient indiqué plusieurs médias locaux dans la journée.

«Je n'ai pas été notifié de cette convocation», indiquait un communiqué publié par le juge Mazeh plus tôt dans la journée. «Mais si ces informations de presse étaient vraies, alors je déposerai officiellement une demande de fin de service mardi», conclut ce texte dans lequel le juge affirme avoir «la conscience tranquille».

Samedi, le juge avait estimé que les propos de l'ambassadrice à la chaine al-Hadath «portent sur des affaires intérieures libanaises, violent les usages et coutumes diplomatiques consacrés par les traités internationaux et constituent une incitation aux dissensions communautaires, confessionnelles et politiques».

Shea avait déclaré que des sanctions US pourraient frapper des personnes d’autres communautés libanaises étant des alliés et des soutiens du Hezbollah, prétendant que le Hezbollah empêche la solution économique de la crise au Liban et menace la stabilité du pays». Elle a en plus dit que le gouvernement n’a pas encore réalisé les réformes promises.

 

                                               

                                               

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