Barrage sur le Nil: l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan s’accordent pour reporter la mise en service
Par AlAhed avec AFP
La présidence égyptienne a annoncé vendredi que l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan s'étaient entendus pour reporter la mise en service d'un gigantesque barrage construit par l'Ethiopie sur le Nil, et objet d'un conflit entre les trois pays.
«Un accord final légalement contraignant et visant à prévenir toute action unilatérale, y compris la mise en eaux du barrage, va être envoyé au Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu'il y soit examiné lors de sa réunion de lundi sur la question du Grand barrage de la renaissance», ont indiqué les services du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Le premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a pour sa part déclaré dans un communiqué qu'il avait été «convenu que la mise en eaux du barrage serait reportée jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé».
Le gigantesque barrage construit par l'Ethiopie sur le Nil est objet d'un conflit entre les trois pays. Si l'Ethiopie voit le barrage de 145 mètres haut comme essentiel à son développement et son électrification, le Soudan et l'Egypte craignent qu'il ne restreigne leur accès à l'eau.
Le Nil qui coule sur quelque 6.000 kilomètres, est une source d'approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d'Afrique de l'Est. L'Egypte tire 97% de ses besoins en eau du fleuve.