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Coronavirus: poussée alarmante aux Etats-Unis, perspectives mondiales sombres du FMI

Coronavirus: poussée alarmante aux Etats-Unis, perspectives mondiales sombres du FMI
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Par AlAhed avec agences

Le rythme des contaminations s'est accéléré de manière alarmante jeudi aux Etats-Unis, notamment au Texas et en Floride, tandis que le Fonds monétaire international a dressé des perspectives encore plus sombres que prévu pour l'économie mondiale.

Très durement frappés par le Covid-19 au début de l'épidémie aux Etats-Unis, New York et le New Jersey ainsi que le Connecticut voisin ont décrété mercredi une quarantaine pour les personnes venant de certains autres Etats où la pandémie accélère.

Le nombre de nouvelles infections quotidiennes aux Etats-Unis se rapproche des niveaux record selon le dernier comptage, à 20h30 locales mercredi (0h30 GMT jeudi), de l'université Johns Hopkins, qui fait référence.

Deux joueurs de la NBA, l'arrière d'Indiana Malcolm Brogdon et l'ailier de Sacramento Jabari Parker, ont été testés positifs au coronavirus.

Le bilan de l'épidémie dans la première puissance économique mondiale, de loin le pays le plus endeuillé de la planète, est désormais de 120.100 morts.

L’OMS prévoit 10 millions de cas la semaine prochaine

Le seuil des dix millions de cas de Covid-19 dans le monde devrait être atteint la semaine prochaine alors que l'épidémie n'a pas encore atteint son pic dans la région des Amériques, a averti mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le sud des Etats-Unis est devenu le point chaud de l'épidémie dans la première puissance économique mondiale, dont le PIB devrait s'effondrer de 8 % cette année, bien au-delà des 5,9 % de recul estimés en avril.

Fermé depuis plus de quatre mois, le parc d'attractions Disneyland en Californie a annoncé mercredi qu'il repoussait sa réouverture au public, initialement envisagée à partir du 17 juillet, dans l'attente du feu vert des autorités sanitaires.

Récession mondiale

Les nouvelles sur le plan économique ne sont guères plus réjouissantes. Le FMI a prévenu mercredi que la reprise après cette «crise pas comme les autres» serait plus lente qu'espéré.

Ainsi, l'économie mondiale devrait reculer de 4,9 % cette année: bien plus que les 3 % anticipés en avril en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu'il s'agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 1930.

Et pour certains pays notamment en Europe, la contraction du produit intérieur brut est vertigineuse: -12,5 % pour la France, -12,8 % pour l'Espagne et l'Italie.

Concernant la Chine, d'où est parti, fin 2019, le virus mortel, l'institution de Washington ne prévoit désormais qu'un petit 1 % de croissance, loin des 6,1 % réalisés en 2019.

Les autorités sanitaires chinoises ont fait état jeudi de 19 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus en Chine continentale. Treize de ces cas ont été enregistrés à Pékin. Au total, la Chine compte 83.449 cas de coronavirus confirmés.

L'Afrique du Sud devrait enregistrer une récession de 7,2% en 2020, la pire en 90 ans.

Reconfinement en Allemagne

Si un vaccin est découvert, la reprise devrait s'accélérer. Au contraire, «de nouvelles vagues d'infections peuvent freiner» le redémarrage «et resserrer rapidement les conditions financières, provoquant un surendettement», a résumé Gita Gopinath, son économiste en chef.

En Europe, l'Allemagne a reconfiné mardi plus de 600.000 personnes face à l'éruption d'un foyer de contamination dans le plus grand abattoir d'Europe, où plus de 1.550 personnes ont été contaminées.

Le pays a fait état de 630 nouveaux cas de contamination au coronavirus au cours des vingt-quatre dernières heures, portant le nombre total d'infections à 192.079, selon les données fournies jeudi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses. Treize décès supplémentaires ont été recensés, ce qui porte le bilan officiel à 8.927 morts liés au coronavirus dans le pays, d'après le RKI.

Réouverture de la Tour Eiffel

A Paris, la tour Eiffel devait rouvrir jeudi au public, espérant attirer les habitants de la région parisienne à défaut des traditionnels touristes étrangers, toujours rares dans la capitale.

Des étiquettes bleues sont déjà collées pour baliser des itinéraires, et, ici et là on procède aux derniers nettoyages.

Le musée du Louvre se prépare à rouvrir pour une affluence réduite le 6 juillet.

Mercredi, deux écoles parisiennes ont été fermées après la confirmation de cas positifs de Covid-19, mais il ne s'agit pas d'un nouveau foyer, selon les autorités sanitaires françaises.

Orly, l'emblématique aéroport du sud de Paris, va sortir vendredi de près de trois mois de sommeil forcé avec un premier vol commercial à 04H00 GMT à destination de Porto, au Portugal.

Le redémarrage sera progressif puisque 25 destinations seront desservies, avec environ 70 décollages et atterrissages par jour - contre 600 en moyenne en temps normal - : les Antilles, La Réunion, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Islande, la Croatie, la Guyane, plus des vols intérieurs.

Crainte d'une deuxième vague au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les professionnels de santé britanniques s'inquiètent d'une deuxième vague de la pandémie dans une lettre ouverte au British Medical Journal, au lendemain de l'annonce de la plus importante étape du déconfinement à partir du 4 juillet.

Ils réclament une commission «constructive» et «non partisane», qui évaluerait les zones de faiblesse «où des mesures urgentes sont nécessaires».

Déconfinement «précipité» au Brésil

Aux Caraïbes et en Amérique latine, actuel épicentre de l'épidémie, le bilan a dépassé mardi les 100.000 morts, dont plus de la moitié au Brésil.

Le déconfinement dans certains Etats du Brésil (qui compte 53.830 morts dont 1.185 ces dernières 24 heures) est jugé précipité par les spécialistes.

«Nous sommes toujours dans la première vague, avec un nombre de contaminations et de décès en forte croissance», insiste Domingos Alves, responsable du Laboratoire de recherche sur la Santé (LIS) de l'Université de Sao Paulo (USP).

L'Amérique latine inquiète

Le nombre de décès liés au coronavirus en Amérique latine pourrait grimper à 388.300 d'ici le mois d'octobre, selon les estimations de chercheurs publiées ce mercredi.

La région est en train de devenir la partie du monde la plus touchée, le nombre de morts ayant dépassé les 100.000 cette semaine et le nombre de contamination ayant triplé en un mois passant de 690.000 à 2 millions.

Des niveaux de pauvreté élevés et de nombreux secteurs informels - qui impliquent des travailleurs ne pouvant pas se permettre une quarantaine - se sont ajoutés à des villes surpeuplées et un système de santé publique défaillant, paralysant la lutte régionale pour enrayer la contagion.

Le Brésil devrait avoir plus de 166 000 morts et le Mexique 88 000, selon les prévisions de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Université de Washington.

L'Argentine, le Chili, la Colombie, l'Equateur, le Guatemala et le Pérou devraient voir leur nombre de décès dépasser les 10.000 et 15 autres pays, dont le Paraguay, l'Uruguay et le Belize compteraient moins de 1.000 morts chacun.

Au moins 478.818 morts

Selon un bilan établi mercredi par l'AFP à partir de sources officielles, la pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 478.818 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre.

Plus de 9.326.400 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires, un chiffre que tous les experts s'accordent à trouver certainement sous-estimé.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 121.662 décès. Viennent ensuite le Brésil (52.645), le Royaume-Uni (43.081), l'Italie (34.644) et la France (29.731).

Pic d'infections en Australie

Au total, l'Australie a dénombré 104 décès et un peu plus de 7.500 contaminations liées au coronavirus depuis le début de l'épidémie.

Trente-trois personnes ont été testées positives au coronavirus dans l'état de Victoria, dans le sud-est de l'Australie, au cours des vingt-quatre dernières heures, la plus forte hausse du nombre de cas en deux mois.

Afin d'enrayer l'épidémie, les autorités ont déployé des ambulances et des vans permettant de tester les populations des zones les plus touchées.

La hausse du nombre de cas intervient quelques semaines après que l'Australie a commencé à lever les mesures de distanciation sociale.

L'armée australienne a annoncé jeudi le déploiement de 1.000 soldats à Melbourne, deuxième ville la plus peuplée de l'immense île-continent, après l'apparition d'un foyer épidémique de Covid-19 et des placements en isolement dans des hôtels.

Le nouveau foyer épidémique est notamment apparu dans un hôtel de cette ville où étaient logés des Australiens rentrant de l'étranger.

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