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Coronavirus: le regain en Chine est «sous contrôle», l’OMS espère un vaccin avant fin 2020

Coronavirus: le regain en Chine est «sous contrôle», l’OMS espère un vaccin avant fin 2020
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Par AlAhed avec AFP

La Chine tente de rassurer alors que l’OMS espère arriver à un vaccin à la fin de cette année. Les autorités chinoises ont affirmé jeudi que le regain de contaminations au coronavirus, notamment à Pékin, était «sous contrôle», écartant le risque d'une nouvelle propagation de la pandémie qui a passé le cap des 450 000 morts dans le monde, un bilan qui a doublé en un mois et demi.

Mais dans la capitale Pékin, ce sont des milliers d'habitants qui faisaient la queue jeudi pour subir un dépistage.

Le ministère chinois de la Santé a fait état de 21 malades supplémentaires au cours des dernières 24 heures dans la ville de 21 millions d'habitants, portant à 158 le nombre de cas recensés depuis la semaine dernière.

La vie avait repris un cours quasi normal après deux mois sans aucune contamination. Mais l'apparition il y a quelques jours dans la ville d'un nouveau foyer d'infection a suscité la crainte d'une deuxième vague de contaminations.

Les autorités locales ont engagé depuis quelques jours une vaste campagne de dépistage des habitants et de désinfection des restaurants. Mais l'épidémie dans la capitale serait «sous contrôle», a assuré l'épidémiologiste en chef du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Wu Zunyou.

«Les gens ont peur de sortir»

Le marché de gros de Xinfadi, principal lieu d'approvisionnement en fruits et légumes de la capitale, est soupçonné d'être la source des nouvelles contaminations.

Une trentaine de zones résidentielles ont été placées en quarantaine et tous les établissements scolaires ont été refermés jusqu'à nouvel ordre.

«On n'a pas beaucoup de clients ces derniers jours, les gens ont peur de sortir», a confié à l'AFP le chef cuisinier d'un restaurant, alors qu'il faisait la queue pour un dépistage devant un stade de l'est de la ville.

La municipalité a appelé ses habitants à éviter les voyages non essentiels et a considérablement réduit les liaisons aériennes. Les personnes habitant dans des zones classées «à risque moyen ou élevé» ont, pour leur part, interdiction de sortir de la ville.

Un vaccin avant fin 2020 ?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit jeudi espérer «de façon très optimiste» que des centaines de millions de doses d'un vaccin seraient disponibles à la fin de l'année, et deux milliards de doses en 2021. Mais le vaccin, dont plus de 200 sont à l'étude à travers le monde, est encore à mettre au point.

«Si nous avons beaucoup de chance, il y aura un ou deux candidats avant la fin de cette année», a déclaré la directrice scientifique de l'OMS, Soumya Swaminathan.

L’ONU reprend ses opérations pour les réfugiés

Sur le plan humanitaire, l'ONU a annoncé jeudi la reprise de ses opérations de voyages de réinstallation dans des pays tiers pour les réfugiés, qui étaient suspendues depuis mars en raison de la crise du coronavirus, retardant le départ de quelque 10.000 réfugiés.

«Les agences de l'ONU en charge des réfugiés et des migrations ont annoncé ensemble la reprise des départs en vue d'une réinstallation» pour les réfugiés dont le départ pour des pays tiers a déjà été approuvé.

Contexte économique «exceptionnellement incertain»

La pandémie frappe aussi de plein fouet les économies. Aux États-Unis, les nouvelles demandes d'allocations chômage se sont élevées à 1,5 million la semaine dernière, selon les chiffres publiés jeudi.

En Europe, continent qui revient de plus en plus à la normale du point de vue sanitaire, les conséquences économiques nécessitent des plans d'aide massive.

La Banque d'Angleterre a ainsi annoncé jeudi augmenter encore de 100 milliards de livres son programme de rachat d'actifs pour faire face à un contexte économique «exceptionnellement incertain».

Quant à l'Union européenne, elle doit absolument «agir rapidement et de manière décisive» en s'accordant avant la fin juillet sur son plan de relance de 750 milliards d'euros, a souligné jeudi la chancelière allemande Angela Merkel.

L'Espagne a, de son côté, présenté un plan de 4,2 milliards d'euros pour relancer le tourisme, pilier de son économie.

Une hausse «exponentielle» des cas à craindre en Asie du Sud

En Asie centrale et du Sud, où la pandémie, après avoir mis longtemps à s'installer, menace de faire exploser le nombre de malades et de morts. Le gouverneur de Kaboul, qui estime à un million le nombre de personnes infectées dans la seule capitale afghane, anticipe ainsi «un désastre», citant «des rapports faisant état d'une augmentation des décès suspects et de personnes enterrant des cadavres la nuit». Le pire semble advenir dans ce pays ravagé par la guerre, malgré des statistiques officielles qui ne décomptent que 27 000 malades pour 500 décès.

Le Pakistan a lui aussi longtemps connu des chiffres du Covid-19 rassurants. Mais les statistiques se sont emballées ces dernières semaines. À l'hôpital de Peshawar, on renvoie des patients chez eux « presque quotidiennement », faute de lits ou d'oxygène, selon la chirurgienne Samra Fakhar. Ce pays au système de santé déficient compte officiellement 160 000 malades, mais le gouvernement craint qu'ils ne soient 1,2 million fin juillet.

Quant à l'Inde, peuplée de 1,3 milliard d'habitants, elle compte pour l'instant près de 370 000 malades et 12 000 décès, dont 2 000 annoncés mercredi.

Selon Archie Clements, épidémiologiste à l'université australienne Curtin, «l'Asie du Sud est à un niveau antérieur sur la courbe» de la pandémie par rapport à l'Amérique latine, et une hausse «exponentielle» du nombre de cas est à craindre.

Progression plus forte en Amérique latine

Mais pour l'instant, c'est l'Amérique latine et surtout le géant brésilien qui montrent la progression la plus forte: deuxième pays le plus touché du monde derrière les États-Unis, le Brésil déplore au total 46 510 décès, selon des données qui pourraient être très loin de la réalité. Le pays a enregistré 183 686 nouveaux cas en une semaine, du 11 au 17 juin, devant les États-Unis (158 836), l'Inde (77 482), le Chili (72 132) et la Russie (59 644).

Le gouvernement affirme pourtant que la situation est sous contrôle et le déconfinement se poursuit progressivement dans la plupart des États.

Situation confuse en Russie

Situation également confuse en Russie, pays aux plus de 560 000 cas pour moins de 7 700 morts, où pas moins de 16 villes ou régions ont annoncé qu'elles n'organiseraient pas les parades militaires voulues le 24 juin par le président Vladimir Poutine.

L’Agence fédérale de surveillance médicale a révélé jeudi que près de 500 soignants avaient succombé au virus depuis le début de l'épidémie en Russie.

De nouvelles mesures de confinement «pas nécessaires» aux États-Unis

Les États-Unis de leur côté, qui restent le pays le plus endeuillé du monde par la pandémie, avec plus de 117 000 morts et plus de 2,1 millions de cas diagnostiqués, ont pu se féliciter mercredi d'avoir compté moins de 1 000 morts quotidiens durant sept jours d'affilée, un signe encourageant, même si environ 20 000 nouveaux cas continuent d'être dépistés chaque jour.

Malgré un rebond du coronavirus dans certains Etats américains, de nouvelles mesures de confinement ne seront pas nécessaires aux Etats-Unis, a jugé jeudi l'expert en maladies infectieuses Anthony Fauci dans un entretien avec l'AFP.

«Je ne pense pas que nous allons parler d'un retour au confinement», a dit l'immunologiste en chef de la Maison Blanche. «Je pense que les discussions consisteront à essayer de mieux contrôler les régions du pays qui semblent avoir une augmentation du nombre de cas».

Plus de 450 000 morts dans le monde

La pandémie provoquée par le nouveau coronavirus a fait au moins 450 386 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles jeudi à 15 h.

Plus de 8 410 400 cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie et au moins 3 866 200 malades sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du celui réel des contaminations. Certains pays ne testent que les patients gravement atteints, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

L’Europe totalisait jeudi à 15 h 190 185 morts pour 2 471 745 cas, les États-Unis et le Canada 126 405 (2 273 952 cas), l’Amérique latine et les Caraïbes 86 723  pour 1 840 488 cas, l’Asie 26 990 (938 635 cas), le Moyen-Orient 12 730 (606 444 cas), l’Afrique 7222 (270 355 cas) et l’Océanie 131 (8784 cas).

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