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Coronavirus: plus d’1,5 million de cas en Amérique latine, craintes d’une nouvelle vague aux USA

Coronavirus: plus d’1,5 million de cas en Amérique latine, craintes d’une nouvelle vague aux USA
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Par AlAhed avec AFP

Plus d'1,5 million de malades du Covid-19 ont été recensés en Amérique latine, désormais sous la menace d'une crise alimentaire, alors que les marchés chutent à nouveau vendredi, les investisseurs craignant une deuxième vague épidémique aux Etats-Unis.

Nouvel épicentre de la pandémie, l'Amérique latine et les Caraïbes déplorent plus de 73.000 morts, dont plus de la moitié au Brésil.

Le plus grand pays d'Amérique latine, peuplé de 212 millions d'habitants, a franchi le seuil des 40.000 morts et des 800.000 cas confirmés. En dépit de la forte progression de l'épidémie, les centres commerciaux ont rouvert à Rio de Janeiro et Sao Paulo.

Le Brésil se situe au deuxième rang mondial en termes de contaminations, derrière les Etats-Unis.

En Amérique latine, la pandémie «peut nous ramener 13 ans en arrière», a averti Alicia Barcena, secrétaire générale de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC). «Nous devons voir comment éviter que la crise sanitaire ne devienne une crise alimentaire», a-t-elle ajouté.

Travail des enfants

Au fur et à mesure que les familles se retrouvent obligées d'avoir recours à tous les moyens pour survivre, des millions d'enfants supplémentaires pourraient être forcés de travailler dans le monde, a averti l'ONU.

«En temps de crise, le travail des enfants devient un mécanisme d'adaptation pour de nombreuses familles», a expliqué la directrice générale de l'Unicef, Henrietta Fore dans un communiqué.

Selon elle, «lorsque la pauvreté augmente, que les écoles ferment et que la disponibilité des services sociaux est en recul, un plus grand nombre d'enfants se retrouvent poussés vers le monde du travail».

Lufthansa réduit la voilure

Dans le monde du travail, la crise économique s’aggrave. Lufthansa, premier groupe aérien européen, a annoncé son intention de supprimer 22.000 postes dans le monde, soit 16% de son effectif.

Le transporteur allemand a perdu 2,1 milliards d'euros au premier trimestre 2020, du jamais vu.

Les marchés en chute libre

Sur les marchés, la remontée spectaculaire des Bourses européennes et américaine entamée après le plongeon de mars a subi un brusque coup d'arrêt face aux craintes d'une deuxième vague.

Vendredi, la Bourse de Tokyo chutait de plus de 2% et les places chinoises subissaient également des pertes importantes. Jeudi, Wall Street avait connu sa pire séance en trois mois, le Dow Jones cédant 6,90%. Les Bourses européennes avaient aussi dévissé: Paris (-4,71%), Francfort (-4,47%) et Londres (-3,99%).

Deux millions de cas aux USA

«Le risque de deuxième vague de l'épidémie inquiète» aux Etats-Unis, a indiqué à l'AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Les Etats-Unis ont passé dans la nuit de mercredi à jeudi le cap des 2 millions de personnes infectées. Le pays continue à enregistrer autour de 20.000 nouveaux cas chaque jour, et peine à redescendre de ce plateau.

Le pays le plus touché au monde a enregistré 941 morts supplémentaires liées au coronavirus dans les dernières 24 heures, portant à 113.774 le nombre de décès dans le pays, selon le comptage jeudi de l'université Johns Hopkins.

La hausse du nombre d'hospitalisations dans plusieurs Etats, dont le Texas et la Caroline du Nord, fait craindre une deuxième vague qui ferait encore plus de dégâts et viendrait ralentir la lente reprise économique.

Cette vague fait trembler entrepreneurs et investisseurs, mais «nous ne pouvons pas fermer l'économie de nouveau», a prévenu le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Accélération en Afrique

Outre l'Amérique latine, la pandémie s'accélère aussi en Afrique. «Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000» atteinte dès mardi, a souligné jeudi le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

«Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, il est clair que la pandémie s'accélère» sur le continent, a-t-elle ajouté.

Le continent totalisait jeudi 5.676 décès pour 215.106 personnes infectées

Plus de 417.00 morts

Dans le monde, le Covid-19 a fait au moins 417.773 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP jeudi à 19h00 GMT à partir de sources officielles.

Plus de 7,43 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

Des chiffres officiels sans doute largement inférieurs à la réalité, selon la communauté scientifique.

Après les Etats-Unis (113.209 décès), les pays les plus touchés sont le Royaume-Uni avec 41.279 morts, le Brésil (39.680), l'Italie (34.167) et la France (29.346).

La Russie a dépassé jeudi la barre des 500.000 cas (6.532 morts) et l'Iran a franchi le cap des 180.000 personnes infectées, dont 8.584 décès.

Réouverture des frontières de l'UE

Mais en Europe, où les nouvelles hospitalisations et les chiffres des décès sont en chute libre, Bruxelles a préconisé la levée de toutes les restrictions de voyage au sein de l'Union européenne et de l'espace Schengen dès le 15 juin, et la réouverture des frontières extérieures de l'UE dès le 1er juillet aux voyageurs des Balkans occidentaux.

La Commission s'est aussi prononcée pour une réouverture «partielle et progressive» des frontières extérieures de l'UE et de l'espace Schengen après le 30 juin. Le dernier mot sur les frontières appartient toutefois aux Etats.

La France va maintenir des restrictions de circulation à sa frontière avec l'Espagne jusqu'au 21 juin, en réciprocité de mesures similaires imposées par Madrid. Les voyageurs en provenance du Royaume-Uni seront invités à effectuer une quatorzaine, là aussi «en application du principe de réciprocité», a annoncé le ministère de l'intérieur.

Course au vaccin

Dans la course pour la mise au point d'un vaccin, à laquelle participent universités et laboratoires du monde entier, les grandes manœuvres se poursuivent.

L'Etat brésilien de Sao Paulo a annoncé la signature d'un accord avec le laboratoire chinois Sinovac Biotech pour la production d'un vaccin, qui sera testé auprès de 9.000 volontaires dès juillet.

«Les études montrent que ce vaccin pourrait être distribué d'ici juin 2021» si les essais s'avèrent concluants, a assuré le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria.

Aux Etats-Unis, la société de biotech Moderna a annoncé que son vaccin expérimental, cofinancé par le gouvernement américain, entrera dans la troisième et dernière phase des essais cliniques en juillet sur 30.000 volontaires.

Moderna et l'université d'Oxford, qui a aussi lancé un essai à grande échelle sur 10.000 volontaires et attend des premiers résultats en septembre, sont parties parmi les tout premiers dans la course mondiale au vaccin.

La Commission européenne va proposer vendredi aux Etats membres de négocier en amont avec les laboratoires pharmaceutiques pour garantir un accès privilégié aux futurs vaccins.

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