Un deuxième vol siglé Etihad Airways se pose publiquement en «Israël»
Par AlAhed avec AFP
Un premier vol du transporteur émirati Etihad Airways s'est posé publiquement mardi soir en «Israël», chargé d'aide humanitaire pour les Palestiniens, ont indiqué des témoins et des sources locales à l'AFP.
Les pays arabes, hormis l'Egypte et la Jordanie, ont historiquement fait du règlement de la question palestinienne la «condition» d'une normalisation avec l’entité sioniste. Au cours des dernières années, les autorités de l’occupation israélienne ont développé des relations officieuses avec des pays du Golfe dont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
A la mi-mai, un premier vol du transporteur en provenance des Emirats arabes unis s'était posé à l'aéroport «Ben Gourion» de «Tel-Aviv» avec de l'aide aussi destinée pour les Palestiniens.
«Il s'agit du second vol provenant des Emirats. L'appareil contient de l'aide médicale pour les Palestiniens. Cette aide sera distribuée via l'ONU», a indiqué le «ministère israélien des Affaires étrangères».
Selon une source proche du dossier, c'est la «première fois qu'un avion signé du transporteur émirati Etihad Airways se pose en Israël».
«Ce vol des Emirats nous a pris par surprise, il n'y a eu aucune coordination avec nous, nous l'avons appris par les médias», a déclaré mardi le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne.
«Nous ne refusons l'aide d'aucun pays.... Nous ne disons pas non tant que cette aide n'est pas conditionnelle et tant qu'elle est coordonnée avec nous», a ajouté M. Shtayyeh, sans plus de détails.
Ce vol et cette aide des Emirats interviennent alors que l’entité sioniste doit dévoiler à partir du 1er juillet sa stratégie pour la mise en œuvre du plan de l'administration Trump pour le Proche-Orient qui prévoit «l'annexion de pans de la Cisjordanie» occupée et «la création d'un Etat palestinien sur un territoire réduit et sans Jérusalem-Est pour capitale».
Les Palestiniens rejettent en bloc ce plan et tentent de mobiliser leurs appuis, notamment en Europe, afin de faire pression sur «Israël» pour qu'il abandonne son projet d'annexion.