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«Le Hezbollah a teinté le Liban sud en jaune»: des officiers israéliens se souviennent de la période de l’occupation

«Le Hezbollah a teinté le Liban sud en jaune»: des officiers israéliens se souviennent de la période de l’occupation
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Par AlAhed

La chaine télévisée israélienne Can tv poursuit la diffusion des rapports sur la période de l'occupation du Liban sud, à l'occasion du 20e anniversaire du retrait forcé de l'ennemi.

Les nouveaux rapports évoquent la période qui a suivi le retrait de 1985 et la création de la zone sécuritaire, où le déplacement était difficile en raison des opérations de la résistance islamique.

Le général réserviste, Guiora Anbar, chef de l'unité de corrélation avec le Liban dans les années 1993 à 1996, a indiqué dans son témoignage que dans le but d'éviter le grand nombre des morts et des blessés, les forces israéliennes prenaient des mesures excessives de défense.

«Ainsi, chaque convoi était accompagné de blindés et d'avions. Pour nous munir en eau, on menait une opération complète», a-t-il expliqué.

Le Hezbollah a teinté le Liban sud en jaune

Selon le documentaire, lorsque Rabine a tracé la zone sécuritaire en 1985, il imaginait une zone de défense qui empêche les combattants de la résistance de parvenir à la ligne frontalière. Mais ce ne fut pas le cas. «Le Hezbollah a teinté le Liban sud en jaune et attaqué tous les postes israéliens, ainsi que les routes menant à ces postes».

Le Hezbollah a confectionné la bombe «Climagor» pour frapper les points faibles

Pour sa part, le général réserviste Moche Chiko Tamir a précisé qu'il était officier de la branche des opérations de la région. Il a ajouté que l'armée israélienne avait consolidé des blindés à une certaine hauteur. «Le Hezbollah a alors compris qu'il ne réussira pas à pénétrer la défense de ces blindés. Il a tout simplement monté la bombe Climagor, consacrée à frapper le point faible, notamment les têtes des soldats au-dessus des renforts».

Une série réussie des opérations du Hezbollah

Le général Moche Kaplinsky, commandant du secteur de l'est entre les années 1992-1993, a évoqué une série d'opérations réussies du Hezbollah.

«Nous avons réalisé à quel point le Hezbollah est une organisation qui apprend et à quel point il se développe et améliore ses capacités», a-t-il dit.

L'opération héroïque de Chihine

Le documentaire raconte les détails des ravages de cette période, notamment de l'opération de Chihine, menée par la résistance islamique en 1993, tuant dix soldats sionistes.

Le soldat de la brigade «Avi Herschson» narre ce qu'il a vécu à l'époque. «Nous étions en train de mener des exercices sur une embuscade à une distance de 5 à 6 km de notre poste à Blatt. Je me rappelle que nous étions entrés dans un champ obscur. Nul ne pouvait voire l'autre. On entendait seulement les pas. Nous sommes arrivés à la vallée, où nous nous sommes étendus par terre, en attendant le début de l'opération. Nous devions arrêter des terroristes» (combattants de la resistance).

«Vers 4h de l'aube, nous nous sommes préparés à agir. J'étais le dernier dans la ligne. Soudain, je vis une vague de feu à une distance de 30 ou 40 m. je me suis adressé à mes compagnons. Nul n'a répondu. C'est alors que j'ai compris que ceux qui sont au-devant ne répondent pas», a-t-il raconté.

L'assassinat de sayed Abbas

Le documentaire évoque l'évènement principal de 1992, l'assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Abbas Al-Moussaoui.

Il a ajouté qu'à la suite de la série des frappes réussies du Hezbollah, «Israël» a planifié l'assassinat.

Le général réserviste, Chamoun Chbira, officier de la branche des renseignements dans les années 1983 à 1987, a commenté l'assassinat. «Après une certaine période, et devenu secrétaire militaire, j'ai compris quel mauvais acte c'était». Toute la région à partir de Keriat Chemouna et arrivant à Naharia a été bombardée par les roquettes Katioucha, en un premier pilonnage contre l'intérieur du "territoire israélien".

Le Hezbollah a adopté le fusil et la camera à la fois

Chbira a ajouté que le Hezbollah était bien expérimenté en matière de guerre psychologique. Selon lui, le parti a vite compris les points faibles de la société israélienne. Il a alors mis en place l'unité de l'Information militaire, dont la mission consistant à envoyer une caméra aux côtés du fusil.

Le général réserviste Guiora Anbar a narré comment il avait fixé la chaine Al-Manar sur son écran à Marejyoun durant cette période.

«Soudain, Al-Manar a diffusé une nouvelle sur une opération très importante contre le poste israélien Al-Dabché . «Si nous analysons cet évènement, on réalise que nous sommes bloqués dans un poste plein de renforts, alors que les membres du Hezbollah planifient, viennent, se déploient et photographient. Soudain, tout ce que nous avons appris sur le fait que nous représentons David et l'ennemi représente Goliath (selon l'ancien testament, ce dernier est combattant palestinien tué par le prophète David, par l'intermédiaire d'un lance-pierre), tout ce récit s'est transformé. Nous sommes devenus Goliath et eux sont devenus David».

Anbar a expliqué que cette tournure des faits a provoqué plusieurs convictions chez lui, selon lesquelles rester dans la zone sécuritaire est désormais une charge lourde non un trésor.

Le Hezbollah a riposté par les Katioucha à toute opération ou assassinat israéliens

La série des documentaires rapporte également les évènements des deux offensives israéliennes «Liquidation du compte» en 1993  et «Raisins de la colère» en 1996, durant laquelle fut commis le massacre de Qana.

Le général réserviste Moche Tchiko Tamir a commenté ces deux opérations notant que l'objectif était de changer la conjoncture, mais sans aucune réussite. «Ceci signifie que chaque incident important qui vise le Hezbollah ou à chaque assassinat, le parti ripostera par les roquettes Katioucha. C'est similaire à ce qui se déroule actuellement à Gaza», a-t-il expliqué.

La catastrophe des deux hélicoptères

L'évènement le plus douloureux pour l'armée de l'occupation selon les rapports israéliens, est celui du 4 février de 1997, lorsque deux hélicoptères portant 73 militaires se sont lancés vers la frontière libanaise, l'une vers le château de Beaufort et l'autre vers le poste israélien Al-Dabché. Les deux engins sont entrés en collision au-dessus des colonies du nord. Cet incident a fait environ 70 morts.

Les rapports indiquent qu'un certain nombre des habitants des colonies et des plaines du nord ont été tués lors de l'accident, ce qui a provoqué des protestations civiles, notamment de la part du mouvement des quatre mères israéliennes, lancé à la suite de cet accident. Ce mouvement était composé des mères des soldats israéliens en mission au Liban sud. Il a réclamé le retrait de l'armée israélienne du Liban sud.

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