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L’Algérie instaure une «journée de la Mémoire» pour les massacres français de 1945

L’Algérie instaure une «journée de la Mémoire» pour les massacres français de 1945
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Par AlAhed avec AFP

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé jeudi d'instaurer une «journée de la Mémoire» en souvenir des massacres du 8 mai 1945 perpétrés par les forces de l'ordre françaises dans le Constantinois, qualifiés de «crimes contre l'humanité».

Dans un message publié à la veille du 75e anniversaire des massacres de Sétif (est du pays), M. Tebboune a fait part de son intention «d'instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de la Mémoire».

Il a également annoncé le lancement d'une chaîne de télévision «spécialisée en Histoire, qui constituera un support pour le système éducatif dans l'enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations».

Dans son message, publié par l'agence officielle APS, le président Tebboune qualifie les massacres de 1945 de «crimes commis contre l'humanité et contre les valeurs civilisationnelles, car fondés sur la purification ethnique ayant pour objectif de remplacer les populations autochtones par des apports de populations étrangères».

Il fustige en outre «les manœuvres des courants et lobbies racistes de l'autre rive de la Méditerranée, et dont la mentalité d'antan a été enterrée irrévocablement par la volonté du peuple (algérien)».

Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire des démocraties sur le nazisme, des manifestations indépendantistes ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata, trois villes de l'est algérien où des nationalistes défilèrent, drapeaux algériens à la main.

Elles furent brutalement réprimées par les forces coloniales faisant des milliers de morts. Les Algériens parlent de 45.000 victimes. Les Français de 1.500 à 20.000 morts, dont 103 Européens.

En février 2017, alors qu'il était candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron, en visite à Alger, avait qualifié dans une interview à un média local la colonisation de l'Algérie de «crime contre l'humanité», de «vraie barbarie», ce qui lui avait valu de vives critiques de responsables politiques de droite.

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