Coronavirus: 3,5 millions de cas dans le monde, un vaccin sera disponible d’ici fin 2020 estime Trump
Par AlAhed avec AFP
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 246 893 morts dans le monde depuis son apparition en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche 3 mai.
Plus de 3,5 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, lundi 4 mai, dans 195 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Parmi ces cas, au moins 1 063 600 sont aujourd’hui considérés comme guéris.
Les Etats-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 67 680 décès pour 1,15 million de cas. Puis, viennent l’Italie avec 28 884 morts pour 210 717 cas, le Royaume-Uni avec 28 446 morts (186 599 cas), l’Espagne avec 25 264 morts (217 466 cas), et la France avec 24 895 morts (168 693 cas).
Un vaccin espéré d’ici à la fin de l’année par Trump
Le coronavirus a fait 1 450 morts aux Etats-Unis au cours des dernières 24 heures, a annoncé dimanche l’université Johns Hopkins, un chiffre stable par rapport à la veille. Très optimiste, le président américain, Donald Trump, a estimé dimanche qu’un vaccin contre le Covid-19 serait disponible d’ici à la fin de l’année 2020. «Les médecins vont dire : vous ne devriez pas dire cela. Je dis ce que je pense», a-t-il ajouté lors d’une émission spéciale sur Fox News au sein du Lincoln Memorial, sur le National Mall de Washington.
La communauté scientifique estime qu’il faudra 12 à 18 mois pour qu’un vaccin arrive sur le marché.
Plus tôt, les Etats-Unis ont durci le ton envers la Chine, affirmant que le nouveau coronavirus provient d’un laboratoire de la ville de Wuhan, berceau de la pandémie. «Il existe des preuves immenses que c’est de là que c’est parti», a insisté le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, en référence à un laboratoire de virologie de la ville de Wuhan (centre). «Ce n’est pas la première fois» que la Chine met ainsi «le monde en danger» à cause de «laboratoires ne respectant pas les normes».
L’antiviral remdesivir pourra être exporté en dehors des Etats-Unis
Le directeur du laboratoire américain Gilead a affirmé ce dimanche que Washington ne bloquerait pas les exportations de l’antiviral expérimental remdesivir, qui accélère de plusieurs jours, selon un grand essai clinique, le rétablissement des patients les plus gravement atteints du Covid-19.
«Je pense que nous sommes en phase avec le gouvernement américain pour servir aussi bien les patients ici aux Etats-Unis» que ceux des «autres pays autour du monde», a déclaré Daniel O’Day sur la chaîne américaine CBS. «Vous avez le droit d’exporter ?», lui a demandé la journaliste. «Oui. Nous avons exporté des milliers de doses pour des essais cliniques et pour un usage compassionnel», a-t-il répondu, évoquant les programmes spéciaux employant des médicaments encore non autorisés.
Assouplissement dans une quinzaine de pays européens
De l’autre côté de l’Atlantique, de nouveaux assouplissements sont prévus en début de semaine dans une quinzaine de pays européens.
Encouragées par l’annonce dimanche de 174 décès en Italie en 24 heures, le nombre le plus faible depuis le début du confinement, les autorités vont entamer un allègement. «La phase II commence. Nous devons être conscients que ce sera le début d’un défi encore plus grand», a prévenu le responsable de la cellule chargée de répondre à la pandémie, Domenico Arcuri.
Réouverture des parcs, visite à la famille, déplacements limités et encadrés, vente à emporter pour les bars et restaurants… Les nouvelles règles sont attendues avec impatience par les Italiens. Elles diffèrent néanmoins dans les vingt régions du pays, contribuant à une certaine confusion. La Calabre et la Vénétie ont ainsi déjà allégé les restrictions, autorisant notamment la réouverture des bars et restaurants.
L’Espagne, dont les 47 millions d’habitants étaient enfermés depuis mi-mars, a redécouvert samedi les joies du sport et de la promenade. Le déconfinement du pays doit se poursuivre par phases d’ici à la fin juin.
La levée des restrictions est déjà bien enclenchée en Allemagne, où les écoles rouvrent progressivement dans certains Länder lundi. Autre signe de normalisation, le ministre allemand de l’intérieur et des sports s’est dit favorable dimanche à une reprise du championnat de football. Ce qui ferait de l’Allemagne le premier grand championnat européen à franchir ce pas.
Des maires d’IDF disent à Macron leur refus de rouvrir les écoles le 11 mai
L’association des maires d’Ile-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, a écrit dimanche au chef de l’Etat pour lui demander de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure, dénonçant un déconfinement «à marche forcée», «alors que nous n’avons pas encore toutes les informations pour préparer la population, et que les directives sont mouvantes», font valoir les 329 maires signataires de la lettre ouverte au président, publiée sur le site de La Tribune.
«Nous, maires d’Île-de-France, vous demandons solennellement de repousser la date de réouverture des écoles s’agissant des départements classés rouges et en particulier de l’Île-de-France», écrivent les maires. Ils demandent aussi «que l’Etat s’assure que toutes les conditions sanitaires soient réunies» et «de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles», alors que des parlementaires envisagent des initiatives pour mieux protéger juridiquement les maires.
Pas de quarantaine pour toutes les personnes arrivant en France
La France n'imposera pas de quarantaine à «toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l'Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni», a annoncé ce dimanche l'Elysée. L'espace Schengen comprend les territoires de 26 Etats européens.
Pour les autres cas, comme celui de Français ou Européens arrivant d'une autre zone que l'UE, l'espace Schengen ou le Royaume-Uni, «les modalités seront précisées par le Quai d'Orsay dans les prochains jours», a ajouté l'Elysée.
La veille, le ministre de la Santé Olivier Véran avait affirmé que les mesures de quarantaine, prévues dans le projet de loi de prolongation de l'état d'urgence sanitaire, s'appliqueraient «aux personnes entrant sur le territoire national ou arrivant dans un territoire d'Outre-mer» ou en Corse.
Trudeau hésiterait à renvoyer ses enfants à l’école
Le Premier ministre canadien a reconnu dimanche qu’il ne savait pas s’il renverrait ses enfants à l’école s’ils étaient scolarisés au Québec, province canadienne la plus touchée par le coronavirus. «Je ne sais pas», a admis Justin Trudeau, interrogé sur la question lors d’une émission diffusée dimanche soir sur la chaîne publique Radio-Canada. «Ça va être une décision extrêmement personnelle pour beaucoup de parents», a-t-il reconnu. Ses trois enfants sont scolarisés «dans une école publique francophone en Ontario qui ne va pas rouvrir» dans un proche avenir, a-t-il souligné. «Je prendrais cette décision probablement à la dernière minute», après avoir notamment étudié l’organisation des cours et des récréations, le nombre d’enfants par classe ou l’état d’esprit des professeurs, a expliqué le chef du gouvernement.
Plus de 100.000 cas et 7.000 décès au Brésil
Le pays a franchi dimanche le cap symbolique des 100.000 cas confirmés de Covid-19, qui a fait 7.025 morts selon des chiffres officiels largement sous-évalués. Le pays de 210 millions d’habitants se situe au neuvième rang mondial en termes de personnes infectées, avec 101.147 cas, selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé. Mais il est le septième au classement des décès, dépassant l’Allemagne, avec 275 nouvelles morts liées au Covid-19 lors des dernières 24 heures.
L’Algérie referme des commerces à cause de l’indiscipline
De nombreux commerces, rouverts la semaine, dernière, ont dû fermer à nouveau ce week-end dans plusieurs régions d’Algérie, dont Alger, en raison du non-respect des règles d’hygiène et de la distanciation sociale, selon les autorités locales. Confrontés depuis le début du ramadan à la non-application des mesures de prévention par des commerçants et des habitants, une quinzaine de préfets (sur 48) ont ordonné la fermeture des commerces récalcitrants, notamment des magasins d’habillement et de chaussures, des boutiques de pâtisseries et de gâteaux traditionnels, très prisées durant le mois sacré, ainsi que des parfumeries et des salons de coiffure. Les images de files s’étirant devant certaines enseignes ont provoqué la colère des autorités et des professionnels de santé.