«Peut mieux faire», dit Rohani à Macron à propos de l’Instex
Par AlAhed avec Reuters
Les premières mesures de mise en œuvre du mécanisme de troc instauré entre l'Iran et l'Europe après le retrait américain de l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran sont positives mais insuffisantes, a déclaré lundi le président iranien Hassan Rohani à son homologue français Emmanuel Macron, selon la chaîne iranienne Press TV.
M. Rohani a tenu une conversation téléphonique avec son homologue français dans laquelle il a souligné que «l’Iran s’attend à ce que les pays amis exercent des pressions sur les États-Unis pour lever l’injuste et unilatéral embargo en ces circonstances».
Le président Rohani a souhaité lundi soir «au gouvernement et au peuple français et à tous les peuples du monde de réussir dans la lutte contre le coronavirus», notant que «tous les pays et gouvernements du monde devraient réaliser qu’ils ne peuvent pas surmonter ces conditions pénibles sans assistance et coopération et échanger leurs expériences respectives».
M. Rohani a indiqué que «la lutte contre ce virus est plus difficile pour l’Iran que pour les autres pays car elle est sous embargo», ajoutant que «non seulement le gouvernement américain a violé le droit international en imposant un embargo illégal à l’Iran, mais, il a également ignoré les lois sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé de 2005».
ET de poursuivre: «Les premières mesures de mise en œuvre du mécanisme de troc instauré entre l’Iran et l’Europe après le retrait américain de l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran sont positives mais insuffisantes».
La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont exporté fin mars du matériel médical vers l’Iran dans le cadre de la première transaction réalisée à l’aide de l’Instex (Instrument in Support of Trade Exchanges), a fait savoir Berlin la semaine dernière.
Lancé le 31 janvier dernier par Berlin, Paris et Londres, ce «véhicule spécial» doit permettre aux trois puissances européennes de contourner les sanctions rétablies par Washington après son retrait de l’accord de Vienne, en mai 2018. L’objectif est de tenter de convaincre l’Iran de continuer à respecter cet accord.