Coronavirus: Décès de cinq Bahreïnis bloqués en Iran… Manama abandonne son peuple
Par AlAhed
Les exactions du régime bahreïni contre son peuple ne sont plus surprenantes. La plus récente est sa négligence à l’égard de ses ressortissants qui étaient en visite religieuse en Iran.
2130 pèlerins bahreïnis, dont certains souffrent de maladies chroniques autre que le coronavirus, sont bloqués en Iran après que les autorités de Manama refusent de les rapatrier. Cinq parmi des dizaines de malades sont décédés à Meshahd alors que les autres vivent dans la désespérance et la déception.
L’ancien membre de la chambre haute (le majlis al-Choura) d’Al-Wefaq, principal groupe de l’opposition au Bahreïn, Ibrahim Al-Madhoune, a affirmé au site AlAhed que les autorités bahreïnies ont intentionnellement rejeté la demande iranienne de rapatrier ses ressortissants pour des raisons politiques pures. Elles accusent Téhéran d’avoir exporté ce virus aux pays du Golfe, faisant fi des décisions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a demandé à tout Etat d’aider ses citoyens infectés par ce virus mondial.
Al-Madhoune a souligné que les familles des personnes décédées avaient communiqué aux autorités bahreïnies la situation critique de leurs fils, cependant ces dernières n’ont rien fait pour les rapatrier. Il a indiqué que le Koweït, les Emirats Arabes Unis et le Qatar ont accepté de rapatrier leurs ressortissants de l’Iran.
De son côté, le journaliste bahreïni Hassan Qanbar a affirmé au site AlAhed que Manama atermoie dans cette question. «Le 4 mars, un pays du Golfe a présenté une initiative pour évacuer les citoyens bahreïnis bloqués en Iran, se disant prêt à fournir des avions spéciaux pour cette affaire. Néanmoins, les autorités bahreïnies, instiguées par différentes parties dont la chambre des députés ont rejeté cette initiative, au moment où la partie iranienne a affirmé, par la voix du porte-parole du ministère iranien des Affaires Etrangères, Abbas Moussaoui, son intention de faciliter les mesures de l’évacuation des personnes bloquées», a-t-il ajouté.
«Pis encore. Bahreïn a demandé à l’administration des legs pieux jaafarites de payer les frais des personnes bloquées et les garder en Iran. Pour les parties de l’opposition, il s’agit d’un comportement confessionnel de la part des autorités vue la rivalité politique entre Téhéran et Manama. En parallèle, le Canada a été contraint de communiquer avec la Chine pour évacuer ses ressortissants malgré la rupture de leurs relations», a poursuivi Qanbar.
Selon Qanbar, le ministre bahreïni des Affaires Etrangères avait prétendu qu’elle entamera l’évacuation de ses citoyens bloqués en Iran le 28 février. Cependant, il n’a rien fait jusqu’à cette date.