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Coronavirus: Le Liban enregistre son troisième décès, 73 cas avérés

Coronavirus: Le Liban enregistre son troisième décès, 73 cas avérés
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Par AlAhed avec OLJ

Le bilan de personnes contaminées par le nouveau coronavirus est monté hier à 73 cas avérés, avec sept nouveaux cas enregistrés à l’hôpital universitaire Rafic Hariri.

Le bilan global est monté hier à 73 cas avérés au Liban, avec sept nouveaux cas enregistrés à l’hôpital universitaire Rafic Hariri. Un troisième décès a également été annoncé. Il s’agit d’un homme de 79 ans, Élias Bourji, qui souffrait d’un cancer en phase terminale. Il était soigné à l’hôpital Notre-Dame des Secours de Jbeil. Il a été contaminé par la première victime, Jean Khoury, un Libanais de 56 ans, rentré d’Égypte le 20 février et qui était traité dans le même établissement. Les deux patients partageaient la même chambre, avant que la contamination de Jean Khoury au nouveau coronavirus ne soit diagnostiquée. Celui-ci avait été admis en soins intensifs alors qu’il souffrait d’une forte fièvre, avant d’être transféré à l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri, le 5 mars. Le ministre de la Santé Hamad Hassan avait critiqué la façon dont l’hôpital de Jbeil avait pris en charge ce patient.

Aménagement de huit hôpitaux gouvernementaux

Sur le plan de la logistique, les préparatifs allaient bon train hier pour aménager davantage d’hôpitaux publics pour accueillir d’éventuels nouveaux cas. M. Hassan a ainsi annoncé à l’issue de la réunion de la commission parlementaire de la Santé, qui s’est tenue exceptionnellement hier au siège du ministère de la Santé, que huit nouveaux établissements publics étaient en voie d’aménagement avec pour capacité totale de près de 300 lits. Il a rappelé que l’hôpital Hariri a une capacité actuelle de 140 lits qui peut s’élever à près de 350 au cas où l’ensemble de l’hôpital sera exclusivement réservé à la prise en charge des cas de coronavirus.

De son côté, le chef de la commission, Assem Araji, a fait remarquer qu’une augmentation des cas remet sur l’avant de la scène le problème des respirateurs. « Le Liban en dispose de 500 », a-t-il déclaré, soulignant qu’une pénurie pourrait être observée à ce niveau.

La lutte contre l’épidémie Covid-19 a également été au cœur du Conseil des ministres réuni au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l’État Michel Aoun. S’exprimant au nom du cabinet, la ministre de l’Information Manal Abdel Samad a expliqué qu’un prêt de la Banque mondiale était actuellement consacré à l’équipement des établissements hospitaliers gouvernementaux. Selon une source ministérielle, citée par notre correspondante à Baabda, Hoda Chédid, ce prêt de 39 millions de dollars sera réparti entre l’hôpital Rafic Hariri, l’hôpital gouvernemental de Bouar, dans le Kesrouan, et les établissements publics de Machghara et de Baalbeck-Hermel.

Faire face à la pandémie

«Le Premier ministre, Hassane Diab, a admis qu’il régnait actuellement un réel effroi» dans le pays, a rapporté Mme Abdel Samad, précisant qu’il a déploré les «campagnes d’intimidation» lancées contre l’exécutif concernant sa gestion de la crise sanitaire. Elle a souligné dans ce cadre que M. Hassan a constaté que «le nombre de personnes atteintes au Liban par le coronavirus est parmi les plus bas dans le monde» et qu’il «pourrait augmenter, comme c’est le cas dans tous les pays touchés».

Au début de la séance, M. Hassan a expliqué que la majorité des cas détectés dans le pays sont liés à des contacts avec des personnes rentrées de voyage en Iran, en Grande-Bretagne, en Égypte et en France. Toutefois, la cause de la contamination est encore inconnue dans deux cas. M. Hassan a insisté encore une fois sur l’importance de limiter au maximum les déplacements dans le pays et de réduire les contacts entre les gens.

Auparavant, lors d’une réunion organisée avec des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des hôpitaux publics au ministère de la Santé, le ministre avait déjà souligné que le Liban était «entièrement prêt à faire face à la pandémie, et ce dans tous les hôpitaux gouvernementaux». Cette réunion avait pour objectif de coordonner la fourniture de ces établissements en équipement. Il a annoncé que le nombre total de lits disponibles au Liban, dans les établissements privés et gouvernementaux, est de 12 555 lits, dont 2 026 réservés aux soins intensifs.

M. Hassan a en outre confirmé les informations selon lesquelles l’examen de dépistage du coronavirus coûtait 150 000 livres libanaises dans les laboratoires certifiés par le ministère. Il a rejeté les critiques à ce sujet, rappelant que certains établissements facturaient ce test à des montants variant entre 300 000 et 400 000 livres. Des députés, notamment Hadi Abou el-Hosn et Kassem Hachem, avaient critiqué cette mesure, signalant sur leur compte Twitter que celui-ci devrait être gratuit.

Le coronavirus parmi les réfugiés

En ce qui concerne la lutte contre le Covid-19 dans les camps de réfugiés syriens, le ministère des Affaires sociales a annoncé hier avoir mis en place le 3 mars un plan préventif, en coordination avec des ONG, à cet effet. « Il a été convenu que l’Unicef couvrirait la formation des équipes en charge des projets de développement qui dépendent du ministère, ainsi que des projets codirigés avec les organisations afin de lutter contre la propagation du virus et pour mener des campagnes de sensibilisation auprès des populations locales », a expliqué le ministère dans un communiqué.

La Banque du Liban (BDL) a assuré que, selon les derniers rapports de l’Organisation mondiale de la santé, les billets de banque ne constituent pas «en tant que tels» un danger pour la transmission du virus. Elle a signalé dans ce cadre qu’un «rapport de la Banque centrale allemande considère que les billets sont un des vecteurs les moins dangereux de transmission en comparaison avec d’autres objets comme les poignées de portes».

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