Sayed Khamenei affiche son soutien aux musulmans persécutés de l’Inde
Par AlAhed avec agences
«Les cœurs des musulmans sont brisés par les massacres commis contre des musulmans», a affirmé le leader de la Révolution islamique d’Iran, l’imam sayed Ali Khamenei.
«Le gouvernement indien doit faire face aux hindous extrémistes et aux partis qui les soutiennent. En arrêtant le meurtre des musulmans, le gouvernement indien évitera son isolement dans le monde islamique», a-t-il ajouté.
L’Inde est sous tension depuis l’adoption, en décembre 2019, contre une loi «discriminatoire» sur la citoyenneté. Après des semaines de manifestations anti-gouvernementales, pour certaines réprimées, à travers le pays, les tensions sont montées d’un cran à New Delhi, qui est le théâtre de graves émeutes communautaires inédites contre les musulmans depuis le 23 février.
Les violences islamophobes qui ont lieu dans la capitale indienne ont fait état d’un bilan de plus de 38 morts.
La loi de décembre 2019 exclut en effet la possibilité aux réfugiés de confession musulmane issus d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh d’obtenir la nationalité indienne; ce qui a suscité des manifestations de la part des grugés.
Certains médias locaux expliquent par ce fait, un manque abrupt de volonté politique de la part du gouvernement. Selon l’opposition indienne dirigée par Sonia Ghandi, il s’agit plutôt d’une collusion, voire une conspiration entre les forces de l’ordre et les émeutiers hindous.
Autre fait désavantageux pour les autorités d’Inde, lundi dernier, pendant que les affrontements s’allumaient forts dans les rues de New Deli, elles recevaient le président américain Donald Trump et son épouse Mélanie pour une visite d’Etat.
«38 personnes sont mortes et 330 ont été blessées à quelques kilomètres de Donald Trump. Trump n’a rien à voir avec ces émeutes, mais le Premier ministre Narendra Modi, qui le recevait en grande pompe, oui», accuse le média Francetvinfo.
Narendra Modi «est venu attiser un sentiment de haine anti-musulmans, dans le nord-est de la capitale, déclenchant trois jours d’émeutes inédites depuis les années 1970. Des extrémistes hindous ont attaqué des commerçants musulmans, qui ont répliqué», dénonce un média indien.
Les attaques, selon de nombreux témoins, semblent avoir été préparées parce que les auteurs viendraient de zones lointaines.