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Brexit: Barnier «inquiet» des positions britanniques

Brexit: Barnier «inquiet» des positions britanniques
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Par AlAhed avec AFP

Michel Barnier se dit «inquiet» des positions britanniques actuelles sur le front des relations post-Brexit, qui semblent de plus en plus éloignées des engagements initiaux.

Les discussions entre Londres et Bruxelles sur les relations post-Brexit s'annoncent pour le moins ardues. Le négociateur de l'Union européenne Michel Barnier a fait part mercredi de ses «inquiétudes» après de récentes déclarations britanniques, craignant une «distanciation» par rapport aux engagements pris par Londres.

Dans une intervention au Parlement européen devant des étudiants de l'ESCP (Ecole supérieure de commerce de Paris), son alma mater, M. Barnier a confié avoir «une inquiétude» avant le début des négociations, prévue lundi.

«J'écoute les discours britanniques, ceux du Premier ministre et d'autres ministres, je lis des textes comme ce qu'on appelle la déclaration ministérielle du Royaume-Uni, et je vois une distanciation dans ces textes et ces discours par rapport aux engagements pris», a-t-il affirmé.

Le Français estime observer un écart à la fois du point de vue de l'accord de retrait, qui énonce les conditions du divorce, en particulier sur «la bonne application de cet accord pour l'Irlande», mais aussi envers la déclaration politique qui accompagne le traité.

Dans ce texte non-contraignant, «le Premier ministre lui-même s'est engagé à éviter avec nous toute forme d'+unfair compétition+ (concurrence déloyale, NDLR), de distorsion», a rappelé M. Carnier. «Notre souci, c'est que ce texte de la déclaration politique soit respecté et traduit conformément à son esprit et à sa lettre dans un texte juridique», a-t-il insisté. Il a assuré que l'UE était «déterminée à trouver un bon accord».

Toutefois, les 27 sont «aussi, de manière lucide, conduits à être préparés à toutes les options, y compris celle où nous n'aurions pas d'accord à la fin de l'année» et où tous les changements induits par le Brexit, comme l'instauration de contrôles aux frontières, «se verraient renforcés par d'autres frictions, des taxes et des quotas sur tous les matériaux», a prévenu Michel Barnier.

Mardi, les 27 pays de l'Union ont approuvé le mandat de négociation de M. Barnier. Londres a fait de même pour son négociateur, David Forts. Les deux équipes doivent lancer lundi le premier round de négociations, pour quatre jours, qui sera suivi en mars d'un deuxième à Londres et ainsi de suite pendant plusieurs mois.

La période de transition, instaurée par le traité de retrait et destinée à aider à un divorce cordial, se termine fin décembre, et le Premier ministre britannique Boris John son insiste que son pays ne demandera pas de prolongation si les négociations sur la future relation, en particulier un accord commercial, n'étaient pas encore finalisées.

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