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L’ONU réclame «un cessez-le-feu durable» en Libye

L’ONU réclame «un cessez-le-feu durable» en Libye
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Par AlAhed avec AFP

Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé mercredi, pour la première fois depuis la relance en avril d'un conflit en Libye, une résolution réclamant qu'«un cessez-le-feu durable» succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier.

Le texte, rédigé par le Royaume-Uni, a été approuvé par 14 voix sur 15, la Russie s'abstenant.

Il a fait l'objet d'âpres discussions pendant plus de trois semaines, illustrant des divisions internationales persistantes malgré l'unité affichée lors d'un sommet à Berlin le 19 janvier impliquant les présidents russe et turc qui soutiennent chacun un des deux camps opposés en Libye.

La résolution «affirme la nécessité d'un cessez-le-feu durable en Libye, à la première occasion et sans préconditions».

Londres a choisi de maintenir dans le texte la mention de la «préoccupation (du Conseil) devant l'implication croissante de mercenaires en Libye», objet la semaine dernière d'un blocage des négociations par la Russie, Moscou réclamant de remplacer le mot «mercenaires» par «combattants terroristes étrangers».

La Russie est accusée depuis plusieurs mois d'avoir soutenu l'acheminement en Libye de plusieurs milliers de mercenaires du groupe privé Wagner réputé proche de la présidence russe, au profit du maréchal Khalifa Haftar qui cherche depuis le 4 avril 2019 à s'emparer militairement de Tripoli où siège le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par l'ONU.

Moscou a nié tout rôle dans le déploiement en Libye de mercenaires russes.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a expliqué l'abstention de son pays par des «doutes» à Moscou sur la possibilité de faire appliquer cette résolution alors que les modalités d'un cessez-le-feu ne sont pas encore arrêtées par les belligérants.

La résolution réclame la poursuite des négociations de la commission militaire conjointe créée en janvier et réunissant les deux camps, pour aboutir à un «cessez-le-feu permanent» incluant un mécanisme de contrôle, une séparation des forces et des mesures de confiance.

Réunie à Genève, cette commission s'est séparée samedi sans parvenir à un accord, l'ONU proposant de reprendre les discussions à partir du 18 février.

Les affrontements qui opposent le maréchal Haftar -soutenu surtout par les Emirats, l'Egypte, la Jordanie ou la Russie- à son adversaire Fayez al-Sarraj -soutenu par la Turquie et l'Italie- ont causé la mort de plus de 1.000 personnes tandis que 140.000 ont été déplacées, selon l'ONU.

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