Deal du siècle: Aoun affirme à Abbas la solidarité du Liban avec les Palestiniens

Par AlAhed avec sites web

Le président libanais Michel Aoun est entré en contact téléphonique mercredi avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas, avec qui il a évoqué le soi-disant «plan de paix» américain pour le Proche-Orient, présenté mardi à la Maison blanche. Il lui a affirmé que le Liban est «solidaire» des Palestiniens.

Au cours de son appel téléphonique, Michel Aoun a insisté sur l'importance de présenter «une position arabe unifiée» concernant le «deal du siècle».

«Le Liban s'en tient à l'initiative arabe de paix, adoptée au cours du sommet de Beyrouth» en 2002, a-t-il ajouté, soutenant notamment «le droit au retour des Palestiniens et l'établissement d'un État indépendant avec al-Qods (Jérusalem) pour capitale».

Le président du Parlement Libanais, Nabih Berry, a pour sa part dénoncé mercredi le deal du siècle, le qualifiant de «pot-de-vin payé par des fonds arabes contre les droits spoliés des Palestiniens».

Du même, le nouveau Premier ministre libanais, Hassan Diab, a condamné mercredi le plan américain, soulignant qu’«al-Qods restera notre boussole et la Palestine notre cause».

Pour le parti libanais Hezbollah, cette proposition n’est qu’une «tentative d’éliminer les droits du peuple palestinien, historiques et légitimes». Ce plan américain est «un pas très dangereux qui aura de graves répercussions sur l’avenir de la région et ses peuples», a affirmé le Hezbollah dans un communiqué publié mardi soir.

Le «plan de paix» américain, annoncé mardi, accorde de nombreuses concessions à «Israël» et a été rejeté avec véhémence par les Palestiniens. Il comprend notamment la reconnaissance de l'annexion par l’entité sioniste des colonies qu'il a implantées en Cisjordanie occupée, en particulier dans la vallée du Jourdain, en violation du droit international selon l'ONU. Un futur État palestinien sur ces tracés serait nettement en-deçà de ce à quoi aspirent les Palestiniens, à savoir la totalité des Territoires occupés par «Israël» depuis 1967.