«L’accord du siècle de Trump ne passera pas», avertit le chef du Hamas
Par AlAhed avec AFP
Le soi-disant «plan de paix pour le Moyen-Orient» du président américain Donald Trump «ne passera pas» et pourrait conduire les Palestiniens à une «nouvelle phase» de leur lutte, a lancé dimanche le chef du mouvement de la résistance palestinienne Hamas.
«Nous déclarons fermement que "l'accord du siècle" ne passera pas. Le nouveau complot contre la Palestine est voué à l'échec», a déclaré dans un communiqué Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants.
M. Haniyeh a prévenu dans son communiqué qu'il était «temps» de «restituer les droits des Palestiniens par une nouvelle phase du combat contre l'occupation israélienne».
Le Hamas a par ailleurs appelé à des pourparlers au Caire, en Egypte, avec les autres «factions palestiniennes», incluant le Fatah de Mahmoud Abbas, au pouvoir en Cisjordanie occupée, afin de coordonner leur réaction au plan américain.
Retirer des «accords d'Oslo»
L’Autorité palestinienne (AP) a pour sa part indiqué vouloir se retirer des «accords d'Oslo», qui encadrent actuellement les relations entre l’entité sioniste et l'AP, si le président américain Donald Trump annonce son «plan de paix», ont affirmé des responsables palestiniens à l'AFP.
Si Donald Trump annonce son projet, comme cela est prévu d'ici mardi, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) se réserve le droit de se «retirer de l'accord intérimaire», nom des résultats concrets des «discussions d'Oslo», a déclaré à l'AFP Saeb Erekat, secrétaire général de l'OLP.
«Ce plan va transformer l'occupation temporaire en occupation permanente», a-t-il ajouté.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a par ailleurs déclaré dans un communiqué que «le plan de Trump était le complot du siècle pour liquider la cause palestinienne».
Dimanche soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son rival politique Benny Gantz étaient en route vers Washington, où ils doivent rencontrer lundi le président Trump pour discuter de ce «plan».
Les Palestiniens, qui boycottent les responsables américains depuis le transfert de l'ambassade américaine à al-Qods occupée (Jérusalem), disent ne pas avoir été conviés à ces discussions à Washington.