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Le conseiller culturel iranien au Liban: Soleimani, désormais le phare qui illumine la voie de tous

Le conseiller culturel iranien au Liban: Soleimani, désormais le phare qui illumine la voie de tous
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Par AlAhed

Le martyr Qassem Soleimani a provoqué durant sa vie, l'échec des plans et complots des forces arrogantes, suivant l'idéologie et la stratégie de la Révolution islamique.

Le martyre ne sera pas la fin de son itinéraire, mais pavera la voie à des victoires glorieuses, avec la redynamisation de l'esprit de la révolution.

Le conseiller culturel de la République islamique de l'Iran au Liban, Abbas Khama Yar, interviewé par Al-Ahed, a souligné l'importance du volet culturel de la personnalité du martyr Qassem Soleimani, qui a été pris pour cible, notant qu'il y a une grande interférence entre la politique et la culture.

Le responsable iranien a rappelé que plusieurs personnes ont évoqué le volet politique de la personnalité du grand martyre et de son assassinat, alors que ses qualités culturelles n'ont pas été évoquées avant ou après son martyre.

Protection du système humain et de la civilisation culturelle

Khama yar a exposé à Al-Ahed le modèle iranien illustré dans le martyr Qassem Soleimani, selon un nouveau point de vue.

«Lorsque nous parlons des grands exploits de la République islamique, l'image des réalisations militaires figurent dans les esprits. Bien sur ces développements militaires sont incroyables, mais ce sont un système de défense et de protection d'autres développements. En d'autres termes, le système militaire n'a jamais été un objectif en soi, mais avait pour but de protéger et de soutenir d'autres exploits, dans tous les domaines scientifiques», a-t-il dit.

Il a ajouté que le costume militaire de haj Qassem, connu comme étant un chef militaire, était doté d'autres missions, dont le soutien et la protection du système humain, du legs culturel et de la culture islamique qu'évoque toujours l'imam Khamenei, comme fut le cas lors de son dernier prêche durant la prière du vendredi.

Il a affirmé que «la bataille avec l'ennemi est culturelle par excellence, dans la mesure où l'attachement et l'engagement dans notre civilisation fait partie intégrante de notre système de vie».

Selon Khama yar, depuis que la République islamique a décidé de renoncer au modèle américain et d'avoir sa propre nature en 1979, les Etats-Unis se sont employés à démanteler la culture iranienne.

«Cependant, l'Iran est doté d'une ancienne civilisation profonde, sans oublier les effets de la civilisation persane sur le monde, en matière de sciences et de lettres, de patrimoine.

De surcroit, l'Iran est caractérisé par une propre importance stratégique, puisque plusieurs civilisations se sont succédé dans le pays, dotées d'une structure culturelle solide et bien ancrée. C'est pour cette raison que tout changement dans ses frontières géographiques facilitera la provocation de l'instabilité et de larges mouvements de chaos, qui aideraient les plans des forces arrogantes à diviser le monde islamique, à l'effriter et à l'affaiblir.

Un projet sur lequel le gouvernement américain œuvre toujours pour le réaliser», a-t-il expliqué.

La prise pour cible de la culture, une méthode américaine

Evoquant les menaces du président américain de cibler des sites culturels, Khama yar affirme que c'est la méthode adoptée par les Américains.

Citant l'historien Bernard Lewis, le diplomate iranien ajoute que nul n'a réussi tout au long de 2000 ans à affecter la culture et la civilisation iranienne, puisque cette culture surpasse celle de plusieurs autres pays. Et de poursuivre que «lorsqu'on veut affronter une telle culture, à dimension historique, on doit la démanteler, en tentant de modifier les frontières».

Et d'ajouter que l'historien orientaliste Bernard Lewis a une grande influence sur les décideurs aux Etats-Unis. Il estime que les Arabes et les Musulmans sont corrompus et chaotiques, pour cette raison il faut occuper leurs territoires, les coloniser et détruire leur culture religieuse.

Khama Yar a précisé que l'attitude agressive du président américain rend service aux Iraniens, qui ont constaté la prise pour cible de la culture en Irak, où les musées et le musée national ont été pillés.

«Lorsque j'ai visité le musée national, son chef m'a expliqué que durant 36 heures, plus de 15 mille pièces archéologiques de la Mésopotamie ont été détruites et pillées. Un scenario poursuivi plus tard par les takfiristes à Mossoul et Diala et ailleurs. Une méthode adoptée également en Syrie, à Alep, Idleb, Hama, et auparavant en Palestine en Egypte…»

Après son martyre, il illumine la voie de tous

La face militaire du martyr Soleimani, est selon le diplomate iranien, un soutien et une protection à la civilisation humaine et islamique des populations de la région.

Selon lui, ces populations connaissent la face militaire du grand martyr, toujours présent sur le front. Mais le peuple iranien connait parfaitement la face humaine et le moral de ce grand martyr. Ce peuple connait bien son humilité et sa présence partout, lors des crises et des catastrophes naturelles comme les inondations du Khûzistân, où il s'est mis aux côtés des pauvres et des sinistrés. Cet aspect de sa personnalité qui a inspiré plusieurs. Soleimani fuyait toujours les lumières et les caméras, mais est désormais le phare qui illumine la voie de tous.

«Ce sont des qualités humaines et morales qu'il portait sous son costume militaire», a-t-il affirmé.

Et de noter que ceux qui ont participé à ses funérailles, l'ont appelé le chef de la passion, des cœurs et de l'amour (Sardar Echk, Sardar Dalha, Sardar Mahabet).

Ces qualités humaines, islamiques et divines qui lui ont assuré ce taux d'amour, de fierté et de respect de la part du peuple iranien et des populations arabes et islamiques.

Le diplomate iranien a affirmé que l'impact de cet homme a été également constaté sur le terrain. Un impact illustré selon lui dans les funérailles massives du martyr, lorsque les foules se sont rassemblées spontanément, en un couronnement populaire du martyr.

Le chef passionné

«La passion occupe une place éminente dans la littérature persane, d’où les noms donnés au martyr Soleimani lors des funérailles.

Lorsque nous parlons d'amour dans la littérature persane, nous parlons du contexte culturel, sentimental de grands poètes tels que Hafez Al Shirazi, écrivain de ‘La langue de l'invisible’, du grand poète Jalaleddine Rumi et du philosophe Saadi Al-Shirazi. Les expressions de ces écrivains éminents ont été utilisées pour qualifier le grand martyr. Un fait qui explique le statut légendaire qui lui a été attribué».

Selon le diplomate, les jeunes iraniens et les élites culturelles ont lu et connaissent bien les légendes persanes et leurs héros, alors que nul ne prévoyait que la légende soit traduite en la personne du martyr Soleimani, après des siècles.

En ce qui concerne le contexte idéologique chiite de Karbala, le conseiller culturel iranien a expliqué que cette doctrine fait partie intégrante de la culture iranienne.

Il a même expliqué que les funérailles du martyr Soleimani peuvent être assimilées au ceux «d'Imam zadeh», qui signifie ‘le saint’ dans la culture libanaise.

Mondialisation de l'axe de la résistance

Sur le plan politique, le diplomate estime que les funérailles massives constituent un référendum qui s'ajoute à plusieurs autres précédents en faveur de la République islamique de l'Iran et de sa légitimité à la suite du grand nombre des complots, des campagnes ourdis à son encontre.

Le martyre de Soleimani a ancré la légitimité de l'Iran, de la résistance et de l'axe de la résistance en voie de sa mondialisation, face à la guerre psychologique et des complots.

«Des groupes tentaient de promouvoir des slogans comme ‘Ni Gaza, ni Liban, mon âme pour l'Iran’. La réponse a été dans l'énorme nombre des manifestants, cette mer d'Iraniens qui ont participé aux funérailles du grand martyr, pour prouver la cohésion entre les Iraniens et au sein de l'axe de la résistance.

Quant à la riposte militaire, le diplomate a affirmé qu'elle est sans précédent dans l'histoire, à briser l'hégémonie américaine, depuis la deuxième guerre mondiale. Il a estimé que le prestige de l'institution militaire américaine a été sapé, après avoir prétendu que nul n'est en mesure de la vaincre.

Une troisième révolution

Le diplomate iranien évoque plusieurs étapes importantes dans l'histoire de l'Iran, notant que la récente riposte militaire a brisé le prestige des Etats-Unis dans la guerre ferme, ce qui constitue selon lui une troisième révolution.

Khama yar a rappelé que ce qui a eu lieu dans la rue iranienne et l'effet doux et culturel du martyre de haj Qassem, a contribué à la promotion de la culture du jihad et de la résistance parmi les rangs des Iraniens, qui se sont engagés à élever leurs fils selon la méthode de Soleimani.

Soleimani, la force intelligente

Qualifiant la personnalité du grand martyr, Khama yar le qualifie de personnalité dotée de force intelligente, jumelant entre la force douce et ferme, durant sa vie et après son martyre.

La force douce réside dans les foules qui suivront son exemple dans l'éducation des nouvelles générations et dans ce qui a eu lieu dans le Parlement irakien et sur le territoire irakien, syrien, libanais, yéménite et ailleurs.

Par ailleurs, la force solide est illustrée, selon lui, dans le tir des missiles contre la base militaire Ain-Assad, qui serait suivis d'autres frapes par la résistance contre l'hégémonie et contre l'occupant.

Il ajoute également: «De plus, sous l'influence de la soft power, de nombreuses élites du monde entier ont envoyé des messages à diverses institutions et organisations culturelles iraniennes et essayant de communiquer avec elles et depuis des régions très éloignées de notre géographie, de notre langue et de notre culture pour en savoir plus sur le martyr.

Khama yar souligne enfin la fierté, dans la mesure où plusieurs activités culturelles et médiatiques de l'axe de la résistance, ont été conçues et planifiées par le martyr Kassem Soleimani, d’où l'injustice de la placer uniquement dans le cadre militaire.

«Il a essayé de transformer l'axe de la résistance une entité multidimensionnelle. Le martyr a franchi la géographie et les frontières et était un leader international. Après son martyre, il a réussi à unir les peuples et les parties de la résistance et à leur donner une plus grande impulsion qu'auparavant», a-t-il conclu.

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