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Liban: Les consultations parlementaires pour choisir un nouveau PM reportées à jeudi

Liban: Les consultations parlementaires pour choisir un nouveau PM reportées à jeudi
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Par Alahed avec sites web

Les consultations parlementaires pour la désignation d'un Premier ministre au Liban qui devaient débuter ce matin, sont reportées à jeudi, a déclaré la présidence libanaise ce matin.

Initialement prévues le 9 décembre, un premier report était dû au désistement du seul candidat pressenti à occuper ce poste à savoir l'homme d'affaires Samir Khatib. Khatib avait indiqué que le chef du gouvernement démissionnaire Saad Hariri bénéficie d'un «consensus» pour être reconduit.

Plusieurs noms de favoris pour le poste de Premier ministre ont circulé ces dernières semaines au Liban, tous rejetés par les manifestants qui réclament une équipe de technocrates et d'indépendants qui ne seraient pas issus du sérail politique.

Le poste de Premier ministre est occupé par un sunnite au Liban et Saad Hariri est considéré comme le principal représentant du camp politique sunnite, dans un pays multiconfessionnel régi par un système politique censé garantir un équilibre entre les différentes communautés.

Divergences persistantes autour de la composition du futur cabinet

Les discussions pour la désignation d'un nouveau Premier ministre s'annoncent difficiles: les désaccords persistent quant à la composition du futur gouvernement. Si le président Aoun s'est dit ouvert à une équipe incluant des représentants de la contestation, il avait proposé un gouvernement «techno-politique» avec des représentants des partis. De même le mouvement Hezbollah s’est exprimé pour un gouvernement «techno-politique».

Dans ce contexte, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a estimé vendredi dernier que la formation du gouvernement au Liban pourrait prendre du temps.

«Les consultations devraient avoir lieu lundi, nous espérons une nomination, celui qui aura le plus de voix sera désigné pour former le gouvernement», a indiqué sayed Nasrallah, dans une allocution retransmise à la télévision.

«Mais la formation (du gouvernement) ne sera pas une opération facile», a-t-il averti. «Jusqu'à maintenant, aucun nom ne suscite le consensus parmi les blocs parlementaires», a-t-il ajouté plaidant pour un gouvernement alliant toutes les forces politiques avec «une représentation la plus large possible», sous la houlette de M. Hariri ou toute autre personne approuvée par le Premier ministre sortant.

Outre la crise politique, le Liban est confronté à une crise économique «aigüe» avec des restrictions bancaires croissantes, une pénurie de liquidités et de vives craintes d'une dévaluation de la monnaie nationale, la livre libanaise, indexée sur le dollar depuis 1997.

Dans ce contexte, Saad Hariri avait appelé jeudi dernier les organisations financières internationales à soutenir un plan de sauvetage d'urgence pour le Liban. Mercredi, les principaux soutiens internationaux du Liban réunis à Paris, dont la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI), ont conditionné toute aide financière à la mise en place d'un gouvernement «efficace et crédible», qui engagera rapidement des réformes «d'urgence».

En attendant, la BM prévoit une récession en 2019 au Liban (-0,2%), dans un pays où environ un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté, selon l'organisation. Jeudi, l'agence de notation Fitch a de nouveau abaissé d'un cran la note de la dette du Liban, de "CCC" à "CC".

Selon un communiqué de l'agence, cette dégradation reflète la probabilité «d'une restructuration de la dette par le gouvernement ou un défaut» de paiement, en raison de «l'incertitude politique, des contrôles de capitaux de facto et d'une confiance dégradée envers le secteur bancaire».

 

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