Gantz pourrait soutenir une grâce de Netanyahou en échange de son départ
Par AlAhed avec sites web
Le dirigeant centriste Benny Gantz a déclaré jeudi qu’il réfléchirait à apporter son soutien à un accord qui verrait le Premier ministre Benyamin Netanyahou éviter la prison en échange de son départ de la vie politique, une proposition défendue la veille par le numéro un d’Yisrael Beytenou, Avidgor Liberman.
Netanyahou est visé par des poursuites dans trois affaires de corruption et soupçonné de chercher à obtenir l’immunité au Parlement.
«Nous y réfléchirons — ce serait bien pour éviter l’image honteuse d’un Premier ministre en prison», a commenté Benny Gantz lors d’une réunion de son parti.
Donnant le coup d’envoi de la campagne de Bleu-Blanc après la convocation officielle de nouvelles élections — les troisièmes en 11 mois — actée mercredi soir, le chef de Bleu-Blanc a accusé Benyamin Netanyahou de ne jamais avoir voulu de gouvernement d’unité et d’avoir uniquement tenté de tromper le parti centriste pour lui faire signer un accord inférieur.
«J’ai tendu la main à la réconciliation, tu as essayé de la mordre», a-t-il ainsi dénoncé. «Tu as l’habitude de mentir et tromper, c’est plus fort que toi. J’ai tenté de faire des concessions pour parvenir à une avancée, et tu as posé des pièges à la moindre occasion.»
Il a réitéré des accusations passées au sujet du refus du chef de Likoud de ne plus négocier au nom de son bloc de sièges constitué de ses alliés de droite et religieux et de diriger le gouvernement en second dans le cadre d’un accord de rotation. Il lui a également reproché de ne pas avoir été disposé à discuter des bases politiques d’un éventuel gouvernement d’unité.
«J’ai parlé et je voulais l’unité ; tu voulais l’immunité», a-t-il ajouté. «C’est le véritable accord que tu as mis sur la table. Une fausse unité en échange de l’immunité».
Le numéro 2 du parti, Yair Lapid, a également fustigé le Premier ministre lors de la réunion : «Je préviens chacun d’entre vous dans cette salle, faites attention à vous. Lorsque le Premier ministre ne cesse d’inciter à la violence, il y aura des gens dérangés qui finiront par l’écouter».