«Israël cible l’Iran avec des missiles nucléaires», dit Zarif
Par AlAhed avec sites web
«Israël a testé aujourd'hui des missiles nucléaires pour cibler l'Iran», a accusé vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, sur son compte Twitter.
«La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les États-Unis ne se plaignent jamais du seul arsenal présent en Asie occidentale doté de missiles spécialement conçus pour transporter des armes nucléaires - mais frappent quand il s'agit de nos armes conventionnelles et défensives», a-t-il ajouté.
Le ministre iranien faisait probablement référence aux tests d'un système de lancement de roquettes effectués vendredi matin par l'entité sioniste depuis une base militaire dans le centre des Territoires palestiniens occupés par «Israël».
Selon des rapports étrangers, «Israël» posséderait une variété de missiles à capacité nucléaire connue sous le nom de «Jéricho», d'une portée de 5 000 kilomètres, capables de transporter une ogive de 1 000 kilogrammes.
A la veille d'une rencontre à Vienne, sous l'égide de l'Union européenne, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ont reproché à la République islamique jeudi de «développer des missiles balistiques à capacité nucléaire», en violation d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce message des trois pays est «un mensonge désespéré pour dissimuler leur misérable incompétence dans l’accomplissement du strict minimum de leurs propres obligations», a réagi sur Twitter M. Zarif.
Vendredi, les grandes puissances ont poursuivi leur dialogue avec Téhéran pour tenter de sortir de la spirale d'aggravation des tensions autour des activités nucléaire de l'Iran.
Engagé depuis plus de six mois dans un plan de désengagement de l'accord de Vienne après que Washington a replacé le pays sous sanctions, l'Iran dépasse notamment le stock d'uranium enrichi prévu par le texte, le taux d'enrichissement et la quantité d'eau lourde autorisés, et modernise ses centrifugeuses.
Pour la première fois le mois dernier, la diplomatie européenne a mis sur la table la possibilité de déclencher un mécanisme pouvant mener à terme au rétablissement de sanctions de l'ONU, qui, selon de nombreux analystes, sonneraient le glas définitif de l'accord de 2015.