Après le choléra, le Yémen fait face à une épidémie de dengue
Par AlAhed avec AFP
Le Yémen, déjà confronté au choléra, est désormais aussi touché par une épidémie de dengue, a indiqué ce lundi le 25 novembre à New York le représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès de l’ONU, Robert Mardini.
Alors que des responsables de l’ONU ont évoqué récemment une baisse de l’intensité de la guerre, Robert Mardini a souligné que le pays restait confronté à «une situation humanitaire très grave».
«Nous sommes très inquiets par des rapports sur une épidémie de dengue qui s’ajoute à celle du choléra», a-t-il dit lors d’une rencontre avec quelques journalistes.
3500 personnes touchées
Plus de 3500 personnes seraient malades de la dengue et à Hodeïda (ouest), une «cinquantaine de personnes seraient mortes entre fin octobre et début novembre de la dengue et de paludisme», a ajouté le responsable du CICR.
Dans cette région, «plus de 2000 personnes seraient atteintes de la dengue et près de 3000 infectées par le paludisme», a précisé Robert Mardini, en évoquant un «gros défi pour le contrôle de l’épidémie».
La dengue est principalement transmise par le moustique tigre qui se reproduit dans des mares d’eau stagnante.
Le paludisme est une maladie aussi transmise par les moustiques et caractérisée par des épisodes cycliques de fièvre plus ou moins graves pouvant notamment être accompagnés de diarrhées.
Depuis 2014, la population du Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, subit une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts selon plusieurs organisations humanitaires.
Les bombardements et les blocus de la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis depuis mars 2015 n'ont fait qu'aggraver la situation humanitaire.
Selon l'ONU, le conflit a aussi provoqué la pire situation humanitaire du monde. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit 80% de la population, ont besoin d'assistance, affirme l'organisation.