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L’ONU appelle la France à rapatrier les mineurs prisonniers en Syrie

L’ONU appelle la France à rapatrier les mineurs prisonniers en Syrie
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Par AlAhed avec RFI

Selon l’ONU, plus de 7 millions d'enfants sont privés de liberté dans le monde, auteurs de délits, victimes des conflits et des groupes armés, migrants sur les routes de l'exil. Les Nations unies s'inquiètent des violations massives de la Convention des droits de l'enfant, à l'occasion des 30 ans du texte, en particulier sur le sort des enfants français prisonniers en Syrie.

La Convention des droits de l'enfant, ratifiée par tous les pays sauf les États-Unis, est pourtant claire : aucun enfant ne peut être privé de liberté de façon arbitraire, ou alors en dernier recours et pour une période la plus brève possible.

De ce point de vue, la France ne respecte pas ses engagements en laissant des centaines d'enfants français détenus dans les camps au Kurdistan syrien.

« Les autorités kurdes seraient ravies de pouvoir se débarrasser de ces enfants et de les voir retourner dans leurs pays d'origine. [Le problème] c'est plutôt la réticence des pays européens à le faire. Notamment ceux qui cherchent à retirer la double-nationalité de certains enfants pour ne pas avoir à être responsables [de leur sort]. Mais je n'ai pas entendu que le rapatriement de ces enfants poserait des problèmes de sécurité majeurs », commente Manfred Novak, l'expert indépendant des Nations unies sur la privation de liberté des enfants.

Ce n'est pourtant l'avis du ministre français des Affaires étrangères. Jean-Yves le Drian estime que le retour des enfants de terroristes est difficile parce qu'il s'agit d'une zone de guerre. Paris privilégie des retours au cas par cas. Au moins 250 enfants français, dont une majorité est âgée de moins de 5 ans, sont toujours bloqués dans des camps du nord-est de la Syrie.

Plus de 100 000 enfants détenus aux États-Unis

La politique de détention des mineurs migrants aux États-Unis dans le viseur de l'ONU. Plus de 100 000 enfants y sont détenus, selon les Nations unies, certains séparés de leur famille. C'est plus que dans n'importe quel autre pays. Des chiffres qui ne sont en fait qu'une estimation, les autorités ayant refusé de répondre à l'enquête de l'ONU sur les enfants privés de libertés dans le monde. Pour Manfred Novak, l'administration Trump viole clairement le droit international.

« Malheureusement, les États-Unis sont le seul pays à ne pas avoir ratifié la Convention sur les droits de l'enfant. Mais ils ont adhéré au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Convention contre la torture. La façon dont les États-Unis ont [arrêté et] séparé les enfants migrants de leurs parents, juste pour dissuader l'immigration irrégulière venant de l'Amérique centrale, pour moi, cela constitue un cas de traitement inhumain et dégradant. Donc je suis convaincu que c'est une violation du droit international. Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à violer le droit international. La Chine et la Russie n'ont pas des standards très élevés en termes de droits de l'homme. C'est la limite de l'ONU. Le Conseil de sécurité ne peut pas prendre de sanctions contre l'un de ses membres permanents. »

En tout, ce sont au moins 330 000 enfants qui sont détenus dans 80 pays pour des raisons liées aux migrations.

 

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