France/13-Novembre: quatre ans après, une menace terroriste toujours élevée
Par AlAhed avec AFP
Quatre ans après les attentats du 13-Novembre qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis, les autorités continuent de craindre davantage une menace «endogène» qu'une attaque téléguidée de l'étranger, même si l'instabilité de la zone irako-syrienne les invite à la vigilance.
Depuis le début, en 2015, de la vague d'attentats qui a endeuillé le pays, et en dépit de l'effondrement du groupe terroriste «Daech», les autorités françaises n'ont jamais varié de discours: la menace se maintient à un «niveau élevé». Elle a cependant évolué.
Le risque de «menace projetée» avec des commandos venus de l'étranger comme ceux du 13-Novembre, est «considérablement en baisse par rapport aux années 2015-2017», commente une source proche du dossier.
C'est la conséquence des opérations militaires en zone irako-syrienne qui ont abouti à l'effondrement du «califat» autoproclamée de «Daech», lequel s'est accompagné de la destruction de l'organe chargé d'échafauder des attentats à l'étranger et la réduction de ses capacités de propagande.
Pour autant les services antiterroristes redoublent de vigilance en raison de l'instabilité sur zone.
«L'État islamique (EI ou Daech) n'est plus en capacité de concevoir un projet d'action terroriste tel que celui du 13-Novembre», avance la même source.
Cependant le «risque d'exfiltration» de combattants, français ou autres, vers l'Europe est pris très au sérieux. Ce risque, «réévalué» depuis la chute de Baghouz en mars, demeure, a fortiori après l'offensive militaire turque dans le nord de la Syrie sous contrôle kurde, en octobre.
Environ 286 personnes sont revenues de la zone irako-syrienne sur quelque 1.300 parties de France.