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Algérie: marée humaine contre le régime et la présidentielle

Algérie: marée humaine contre le régime et la présidentielle
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Par AlAhed avec AFP

Une marée humaine a envahi vendredi les rues du centre d’Alger, réclamant une nouvelle «indépendance» de l’Algérie, 65 ans jour pour jour après le début de la lutte armée contre le colonisateur français.

L’absence de comptage officiel et la topographie rendent impossible de dénombrer les manifestants, mais en ce 37e vendredi consécutif de manifestation, la mobilisation est semblable à celle constatée au plus fort du «Hirak», le mouvement de contestation inédit dont l’Algérie est le théâtre depuis le 22 février.

«L’Algérie reprendra son indépendance», «le Peuple veut son indépendance», scandent notamment les manifestants, bien plus nombreux que d’habitude.

Depuis qu’il a obtenu, début avril, la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le «Hirak» ne faiblit pas et réclame désormais le démantèlement du «système» au pouvoir depuis 1962.

Et il s’oppose massivement à l’élection présidentielle que le pouvoir organise le 12 décembre pour élire un successeur à Bouteflika, estimant qu’elle ne vise qu’à régénérer ce «système».

Le pouvoir, qui rejette toutes ces revendications, cherche de son côté à minimiser l’ampleur du mouvement.

Mercredi, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et homme fort du pays depuis la démission de M. Bouteflika, a assuré que le scrutin recueillait l’«adhésion totale» des citoyens.

Des propos contredits par les «Dégage Gaïd Salah ! Il n’y aura pas de vote cette année !» qui résonnent vendredi dans la rue et qui répondent aussi au discours télévisé jeudi soir du président par intérim Abdelkader Bensalah exhortant les Algériens à voter massivement le 12 décembre.

Outre la forte mobilisation vendredi, les Algériens ont répondu nombreux à un défi sur Internet, intitulé «#je_suis_un_élément_du_Hirak» (en arabe). Ils se sont filmés, seuls ou en groupe, proclamant: «Je suis un Algérien et je suis un élément du Hirak».

Une réponse ironique aux récents propos de M. Bensalah qui a affirmé au président russe Vladimir Poutine que l’ampleur du mouvement était «exagérée» et se limitait à «quelques éléments (qui) sortent dans la rue chaque semaine».

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