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Le premier ministre libanais démissionne au treizième jour de manifestations

Le premier ministre libanais démissionne au treizième jour de manifestations
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Par AlAhed avec agences

Cette décision n’implique pas des élections anticipées. Le président de la République peut désigner une autre personnalité sunnite pour constituer un nouveau gouvernement.

Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé, mardi 29 octobre sa démission de son gouvernement, au 13e jour d’un soulèvement populaire marqué par de nouveaux heurts dans les rues de Beyrouth.

M. Hariri, 49 ans, a fait savoir présenter cette démission décidée «face à la volonté de nombreux Libanais qui sont descendus dans la rue pour réclamer le changement».

Lors de sa très brève allocution télévisée, il a appelé «tous les Libanais à privilégier l’intérêt du Liban (…) à protéger la paix civile et à prévenir toute détérioration de la situation économique».

Pas d’élections anticipées automatiques

La démission du gouvernement n’implique pas des élections anticipées : selon la Constitution libanaise, si le président de la République accepte le départ de Saad Hariri, il peut désigner une autre personnalité sunnite, à son tour chargée de constituer un gouvernement.

Les participants au soulèvement populaire réclament, eux, un changement de classe politique par la nomination d’un gouvernement de transition, constitué de technocrates, et l’annonce d’élections anticipées. Les manifestants sont aussi favorables à un changement en profondeur du système politique libanais, notamment la fin du partage confessionnel tel qu’il existe actuellement.

Après cette annonce, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a estimé que cette démission «aggrave la crise», avant de préciser les deux convictions de la France : «Tout faire pour garantir la stabilité des institutions et l’unité du Liban (…) et écouter la voix de la population.»

Le patron de l’ONU Antonio Guterres a appelé «tous les acteurs politiques à chercher une solution (...) pour répondre aux aspirations du peuple», et au «respect des droits d’expression et de rassemblements pacifiques».

De son côté, les Etats-Unis ont appelé à la création «urgente» d’un nouveau gouvernement au Liban, ajoutant que «les manifestations pacifiques et les démonstrations d’unité nationale des treize derniers jours avaient envoyé un message clair».

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