Syrie: la Turquie n’a «pas besoin» de reprendre son offensive, accord russo-turc pour contrôler la frontière
Par AlAhed avec agences
La Turquie n'a «pas besoin» de reprendre son offensive contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie car ces dernières se sont retirées des zones frontalières, a annoncé mardi soir le ministère turc de la Défense.
«À ce stade, il n'existe pas de besoin de mener une nouvelle opération», a fait savoir le ministère dans un communiqué, précisant que le retrait kurde avait été confirmé par les États-Unis.
«Au terme de la période de 120 heures, les Etats-Unis ont annoncé que le retrait des YPG de la zone est achevé», a précisé le ministère turc dans son communiqué.
La Turquie avait accepté le 17 octobre de suspendre son offensive pendant cinq jours, en vertu d'un accord arraché par Washington.
Selon une source diplomatique turque, ce retrait kurde a été confirmé au téléphone par le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
Accord russo-turc pour contrôler la frontière
Après six heures de négociations à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont décidé dans un premier temps de déployer des patrouilles militaires russes et syriennes dans les secteurs de la bande frontalière bordant la zone où l'armée turque a déclenché début octobre une opération militaire.
Puis, «150 heures» plus tard, des patrouilles communes, cette fois russo-turques, évolueront dans la zone.
La Turquie gardera néanmoins la haute main sur la zone située entre la ville de Tal Abyad et celle de Ras al-Aï, soit une zone de sécurité d'une longueur de 120 kilomètres sous son contrôle direct, sur les 440 qu'elle réclamait à l'origine.
Le président syrien Bachar el-Assad a de son côté rappelé «son total refus de toute invasion de terres syriennes sous aucun nom ou sous aucun prétexte».
Il a répété à maintes reprises qu'il rétablirait au final le contrôle de son gouvernement sur l'ensemble du territoire de la Syrie.