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Le Soudan déclare un «cessez-le-feu permanent»

Le Soudan déclare un «cessez-le-feu permanent»
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Par AlAhed avec AFP

Le Soudan a annoncé mercredi 16 octobre un «cessez-le-feu permanent» dans trois zones de conflit au moment où les pourparlers de paix entre Khartoum et des rebelles soudanais ont été suspendus à Juba avant même d'avoir débuté, un des groupes rebelles accusant les forces gouvernementales de bombarder ses positions au Kordofan-Sud.

Le chef du Conseil souverain du Soudan, «le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé un cessez-le-feu permanent pour montrer que le gouvernement est engagé dans la paix», a indiqué le Conseil souverain, chargé de diriger la transition depuis la destitution le 11 avril par l'armée d'Omar el-Béchir.

«Le cessez-le-feu est en vigueur depuis la signature de cette déclaration», a ajouté le Conseil.

Un cessez-le-feu non officiel a été établi depuis la destitution d'Omar el-Béchir, chassé du pouvoir après des manifestations massives.

Le Conseil souverain du Soudan, une instance composée de militaires et de civils qui dirige à présent le pays, est chargée de superviser la transition du pouvoir aux civils, comme le demandaient les manifestants.

Pourparlers suspendus

Un nouveau gouvernement de transition est en place pour gérer les affaires courantes. C'est lui qui mène les pourparlers de paix avec les groupes rebelles soudanais qui ont été officiellement lancés lundi à Juba, capitale du Soudan du Sud.

Mais les pourparlers de paix entre des représentants du gouvernement soudanais et de groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud-est) ont été suspendus avant même d'avoir commencé.

Amar Amoua, secrétaire général du Mouvement de libération du peuple du Soudan - Nord (SPLM-N), actif dans les régions du Nil Bleu et du Kordofan-Sud, a en effet annoncé qu'il ne participerait aux pourparlers que si le gouvernement retirait ses forces des montagnes Nuba, au Kordofan-Sud.

Il a affirmé que, depuis une dizaine de jours, le gouvernement bombardait leurs positions dans les montagnes Nuba, malgré un cessez-le-feu non officiel.

«Nous enquêtons encore pour savoir s'il y a réellement eu des attaques dans ces zones ou pas, mais cela ne mettra pas fin au processus de paix», a déclaré à l'AFP un membre de l'équipe de médiation du Juba.

«Le gouvernement regrette et condamne dans les termes les plus forts ces événements malheureux qui continuent de se produire dans la zone et dans d'autres parties du pays», a déclaré Mohammed Hassan, un porte-parole de la délégation envoyée par Khartoum. «Nous regrettons que ces événements aient lieu à un moment ou certains entament des négociations de paix».

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