La normalisation avec «Israël» est «une traîtrise», affirme le nouveau président tunisien
Par AlAhed avec sites web
Universitaire devenu commentateur politique, le nouveau président tunisien Kais Saied est une énigme: quasi inclassable sur l'échiquier politique, ce novice du pouvoir de 61 ans est un austère théoricien du droit qui prône une révolution dans le strict respect des lois.
Né le 22 février 1958 dans une famille originaire de Beni Khiar sur la côte est, fils d'un fonctionnaire de la municipalité et d'une mère éduquée mais restée au foyer, il grandit à Radès, banlieue de la classe moyenne dans le sud de Tunis. Il a fait toutes ses études dans l'enseignement public tunisien.
Farouchement anti-israélien, M. Saied a affirmé lors du débat télévisé vendredi qui précédait le second tour de l'élection présidentielle en Tunisie, être en faveur d'«une loi qui criminalise la normalisation avec Israel», soulignant que «cette question ne concerne pas les Juifs».
«Normalisation avec qui? Le mot normalisation est faux. C’est une traîtrise. Celui qui fait avec l’entité sioniste doit être jugé pour haute trahison (...)», a-t-il indiqué avant de préciser que «nous faisons avec les Juifs mais nous ne faisons pas avec le gouvernement israélien».
«La Tunisie est en situation de guerre avec Israël», a martelé Kais Saied.
«Je mettrai ça comme haute trahison et sanctionnerai cela de la sorte», a conclu le nouveau président tunisien.