Brexit : Un accord possible cette semaine, selon le négociateur de l’Union européenne
Par Capital
Le Royaume-Uni parviendra-t-il à échapper au scénario du No Deal ? Longtemps sceptique sur les chances d'entente entre Londres et Bruxelles, Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne, a estimé qu'un accord était possible dès cette semaine. «Les discussions ont été intensives pendant le week-end et hier (lundi), et même si ce sera de plus en plus difficile, un accord est encore possible cette semaine», a-t-il déclaré à son arrivée à Luxembourg pour informer les ministres des Affaires européennes avant le sommet européen des 17 et 18 octobre.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson souhaite négocier à tout prix un accord pendant le sommet européen, pour éviter le scénario catastrophe d'un Brexit désordonné à la date prévue du 31 octobre.
Le temps presse : les dirigeants européens se réuniront jeudi et vendredi pour un sommet à Bruxelles et tenteront d'éviter une sortie de l'UE sans accord ou un troisième report prolongeant l'incertitude sur la voie que suivra le Royaume-Uni après 46 ans dans le giron européen. Si Boris Johnson parvient à conclure un accord, il aura encore la lourde tâche de convaincre le Parlement britannique, très divisé sur le Brexit, entre partisans du maintien de liens étroits avec l'UE et adeptes d'une coupure nette.
Les députés, qui avaient rejeté par trois fois l'accord négocié par l'ancienne Première ministre Theresa May, se réuniront en séance extraordinaire le 19 octobre. Faute d'accord d'ici là, une loi votée en septembre impose à Boris Johnson de demander un report du Brexit de trois mois.
Celui-ci l'exclut catégoriquement, après déjà deux ajournements. Plus de trois ans après le référendum sur le Brexit en 2016, les négociations entre Londres et l'UE butent toujours sur l'épineuse question d'un éventuel rétablissement des contrôles frontaliers entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.