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Agression à la préfecture de police de Paris: quatre policiers tués, l’agresseur abattu

Agression à la préfecture de police de Paris: quatre policiers tués, l’agresseur abattu
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Par AlAhed avec AFP

Quatre personnes, trois hommes et une femme, ont été tuées dans une agression à l’arme blanche perpétrée jeudi dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris par un employé administratif qui a été ensuite abattu par les forces de l’ordre, pour des motifs encore indéterminés.

L’agression s’est produite en début d’après-midi à l’intérieur de ce lieu emblématique du pouvoir policier, situé dans le centre historique de la capitale, qui regroupe les grandes directions de la police parisienne à l’exception de la police judiciaire.

L’assaillant, abattu dans la cour de la préfecture, travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) depuis 2003, ont indiqué des sources concordantes.

Cet employé de 45 ans, fonctionnaire de catégorie C, faisait partie du service informatique de la DRPP et souffrait d’un handicap de surdité.

Une enquête a été ouverte pour «homicides volontaires et tentatives d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique», a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz lors d’un point presse.

Une perquisition était en cours ce jeudi après-midi au domicile de l’agresseur, a souligné le procureur.

La femme du suspect a été placée en garde en vue, selon le parquet.

Les enquêteurs explorent notamment la piste d’un conflit personnel, selon des sources concordantes.

A ce stade, le parquet antiterroriste n’a pas été saisi, selon des sources judiciaires.

«Nous sommes, avec mon collègue procureur national antiterroriste, à l’évaluation de la situation. Nous sommes en contact permanent, nous verrons quelles suites procédurales données à cette affaire. […] Pour le moment le parquet de Paris reste saisi», a relevé le procureur de Paris.

«Véritable drame»

Emmanuel Macron a qualifié jeudi à Rodez de «véritable drame» la mort de ces fonctionnaires.

Le chef de l'Etat a fait observer une minute de silence pour leur rendre hommage au début du débat sur les retraites avec 500 personnes à Rodez, dans l'Aveyron.

«Ce midi, il s'est passée dans notre pays, à Paris, un véritable drame», a déclaré le chef de l'Etat après être entré dans la salle des fêtes à 19h30, avec une heure de retard sur l'horaire prévu.

«Un individu qui travaillait à la préfecture de police de Paris a tué quatre de ses collègues. Il a ensuite été abattu par un jeune fonctionnaire de police. Je ne peux pas en dire plus aujourd'hui et l'enquête commence», a-t-il ajouté.

Il a indiqué qu'il s'était rendu en début d'après-midi à la préfecture de police «pour être à leurs côtés dans l'émotion et la souffrance».

«J'ai passé deux heures avec des femmes et des hommes remarquables qui (...) jour et nuit font tout pour nous protéger», a-t-il précisé avant de demander la minute de silence «pour ceux qui sont tombés, leurs familles et leurs collègues».

Cette attaque intervient au lendemain d’une «marche de la colère» des policiers, qui a rassemblé 27 000 personnes selon les organisateurs, sur fond de malaise de l’institution, de hausse des suicides et de réforme des retraites.

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