Les Algériens de nouveau dans la rue pour dire non à la présidentielle
Par AlAhed avec AFP
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Alger contre la tenue le 12 décembre d'une présidentielle, au lendemain d'une mise en garde du chef d'état-major de l'armée, contre toute «entrave» au processus électoral.
Criant «pas de vote», ou encore «dégage» à l'adresse du chef de l'Etat intérimaire Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui, une foule compacte a défilé pour la 32e semaine d’affilée dans les rues de la capitale, quadrillées par la police, selon un journaliste.
Depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika sous la pression de la rue et de l'armée, le mouvement de contestation refuse que le «système» en place organise la présidentielle, et réclame au préalable le départ de tous ses anciens soutiens.
Le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah a mis en garde jeudi contre tout «entrave» au processus électoral et brandi la menace de «sanction juste et rigoureuse, voire dissuasive, conformément à la loi».
«Aujourd'hui, nous dénonçons particulièrement les candidatures d'Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune», deux anciens Premiers ministres ayant servi sous M. Bouteflika, lance Abderahmane Hamadaou, 57 ans.
Principal adversaire de M. Bouteflika en 2004 et 2014, dont il a été le Premier ministre entre 2000 et 2003, M. Benflis, 75 ans, a annoncé jeudi sa candidature au scrutin du 12 décembre.