L’Iran est «si puissant» qu’on l’accuse «à tort» de tout, selon le chef des Gardiens de la Révolution
Par AlAhed avec AFP
L’Iran est «si puissant» qu’on l’accuse «à tort d’être derrière n’importe quel accident», a déclaré, ce jeudi 19 septembre, le chef des Gardiens de la Révolutions iraniens (CGRI), selon l’agence de presse Fars.
La publication de ces propos attribués au général de division Hossein Salami survient après que le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en visite mercredi en Arabie saoudite, eut attribué une nouvelle fois à l’Iran les attaques yéménites ayant visé, le samedi 14 septembre, des infrastructures pétrolières saoudiennes.
Rendant compte d’une visite du général Salami à Bojnourd, dans le Nord-est de l’Iran, Fars indique que celui-ci a déclaré: «Puisque nous avons confiance dans le fait que nos soldats […] attendent l’ennemi avec vigilance aux frontières, nous n’avons aucune inquiétude vis-à-vis des ennemis, grands ou petits».
«De telles inquiétudes ne sont pas les nôtres, et l’ennemi le sait, et aujourd’hui, nous sommes si puissants qu’ils sont contraints de nous accuser à tort d’être derrière n’importe quel accident», a ajouté l’officier cité par Fars à la fin d’un article consacré davantage aux efforts des Gardiens de la Révolution, en faveur du développement local.
Ces derniers propos ont également été repris en bandeau sur la télévision publique iranienne.
Menée par voie aérienne, l’attaque de samedi contre deux installations pétrolières dans l’Ouest de l’Arabie saoudite a obligé ce pays, premier exportateur mondial de brut, à réduire temporairement de moitié sa production.
L’attaque a été condamnée «fermement» par la Maison Blanche et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a accusé l’Iran d’avoir «lancé une attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial».
Le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, a jugé dimanche que les accusations contre Téhéran étaient destinées à «écorner la réputation d’un pays afin de créer un cadre pour de futures actions contre lui». Il a également fait état d’une nouvelle «tentative de traire les pays de la région».
Le président américain Donald Trump a laissé entendre mercredi qu’il n’excluait aucune «option» contre l’Iran après ces attaques.