Trump voudrait indemniser l’Iran avec une ligne de crédit de 15 milliards de dollars

Par AlAhed avec sites web

Le président Donald Trump a laissé l'impression aux responsables étrangers, aux membres de son gouvernement et aux autres personnes impliquées dans les négociations iraniennes, qu'il envisageait activement un plan français pour étendre une ligne de crédit de 15 milliards de dollars aux Iraniens si Téhéran se conformait à l’accord nucléaire, a rapporté le site Daily Beast.

Au cours des dernières semaines, Trump a fait preuve d'ouverture pour suivre le plan du président Emmanuel Macron, selon quatre sources informées des conversations de Trump avec le dirigeant français. Deux de ces sources ont déclaré que les responsables du département d'État, y compris le secrétaire américain Mike Pompeo, étaient également disposés à peser la proposition française, ce qui allégerait effectivement le régime de sanctions économiques que l'administration Trump applique à Téhéran depuis plus d'un an.

L'accord conclu par la France indemniserait l'Iran pour les ventes de pétrole perturbées par les sanctions américaines. Une grande partie de l’économie iranienne repose sur les liquidités provenant des ventes de pétrole. La majeure partie de cet argent est bloquée sur des comptes bancaires dans le monde entier. La ligne de crédit de 15 milliards de dollars serait garantie par le pétrole iranien. En échange de cet argent, l'Iran devrait se conformer à l'accord sur le nucléaire signé en 2015 avec les principales puissances mondiales. Téhéran devrait également accepter de ne pas menacer la sécurité du golfe Persique ni d'entraver la navigation maritime dans le pays.

Alors que Trump est sceptique quant à l’aide à apporter à l’Iran sans conditions préalables, En public, le président a au moins fait allusion à une ouverture à considérer le discours de Macron comme pour calmer le gouvernement iranien – une initiative destinée à amener les Iraniens à la table des négociations et à l'accord nucléaire que Trump et son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont travaillé si dur pour torpiller.

Lors de la réunion du G7 à Biarritz, en France, le mois dernier, Trump a déclaré à la presse que l'Iran pourrait avoir besoin d'une «lettre de crédit ou d'un prêt à court terme» qui «pourrait les aider à surmonter leurs difficultés.»

La proposition française obligerait l'administration Trump à émettre des dérogations aux sanctions iraniennes. Ce serait un changement majeur par rapport à la campagne dite de «pression maximale» de l’administration Trump qui impose des sanctions financières dures à Téhéran.