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Brexit: vers un nouveau rejet d’élections à la mi-octobre

Brexit: vers un nouveau rejet d’élections à la mi-octobre
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Par AlAhed avec AFP

Boris Johnson a déclaré lundi qu'il comptait conclure un accord sur le Brexit le 18 octobre, lors du Conseil européen, tout en affirmant ne pas être «intimidé» par les initiatives du Parlement pour bloquer une sortie sans accord.

«Je ne suis absolument pas intimidé par ce qui pourrait se passer au Parlement», a affirmé le Premier ministre britannique lors d'un déplacement à Dublin.

«Je pense que ce que souhaite le peuple britannique, c'est conclure un accord et partir le 31 octobre.»

Les députés de l'opposition, appuyés par une vingtaine de conservateurs «dissidents», ont adopté la semaine dernière une proposition de loi obligeant le Premier ministre à solliciter auprès de l'Union européenne, en l'absence d'accord sur les termes du divorce d'ici au 19 octobre, un report de trois mois du Brexit jusqu'à fin janvier 2020.

Cette loi devrait être promulguée lundi par la reine Elizabeth mais Boris Johnson martèle qu'il ne demandera aucun report du Brexit.

S'exprimant au côté de son homologue irlandais Leo Varadkar, Boris Johnson a assuré qu'il avait «soigneusement examiné les conséquences» d'un Brexit sans accord, que ce soit pour l'Irlande ou le Royaume-Uni.

«Bien sûr, nous pourrions le faire, le Royaume-Uni s'en sortirait mais soyez sûr que ce résultat serait un échec de gouvernance dont nous serions tous responsables», a ajouté le Premier ministre britannique à propos d'un «no-deal».

«Pour le bien des entreprises, des agriculteurs et des millions de gens qui comptent sur nous pour faire preuve d'imagination et de créativité, je veux vous dire que je préfère mille fois trouver un accord.»

«Pas de backstop, pas d'accord»

Le Premier ministre britannique et plusieurs ministres de son gouvernement affirment qu'ils sont en train de présenter de nouvelles propositions à l'Union européenne et que les négociations progressent avec Bruxelles.

L'un des principaux points d'achoppement des discussions concerne le filet de sécurité censé empêcher le rétablissement de contrôles à la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

Boris Johnson réclame la suppression de ce «backstop», hypothèse exclue par l'UE et Dublin.

«En l'absence d'arrangements alternatifs, pas de backstop signifie pas d'accord pour nous», a rappelé lundi Leo Varadkar.

Une motion du gouvernement proposant la tenue d'élections législatives anticipées dès le 15 octobre sera soumise au vote de la Chambre des communes ce lundi.

Mais l'initiative du Premier ministre semble mathématiquement vouée à l'échec, les règles en vigueur au Royaume-Uni exigeant que la motion soit approuvée par les deux tiers de l'assemblée, soit 434 voix.

Or, le Labour représentant à lui seul 247 des 650 élus, sans les voix de ses députés, ce seuil est hors de portée.

Mercredi dernier déjà, une première tentative avait échoué, seuls 298 députés s'y étant déclarés favorables.

Les partis d'opposition redoutent que des élections à la mi-octobre puissent permettre à Boris Johnson de réussir tout de même à faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord.

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