« Zone de sécurité » en Syrie : début du retrait des forces kurdes de la frontière turque
Par AlAhed avec
Les autorités locales kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé mardi le début du retrait de leurs forces de positions le long de la frontière avec la Turquie, à la suite d'un accord entre Washington et Ankara établissant une « zone de sécurité ».
Ces autorités kurdes ont annoncé dans un communiqué le début « de premiers pas pratiques -dans le secteur de Ras al-Aïn- avec l'élimination de monticules de terre et le retrait de certaines unités des Unités de protection du peuple (YPG) et d'armes lourdes ».
L'instauration de cette zone tampon est destinée à dissuader Ankara de lancer une nouvelle offensive contre la principale milice kurde de Syrie.
Ankara, membre de l'Otan, vient de se doter du système russe de défense antiaérienne S-400, faisant fi des menaces de sanctions de Washington.
« Les rapports d'Erdogan et de Poutine vont bien au-delà d'Idleb. Il y a des liens économiques, les S-400 », confirme M. Ozcan.
« Les deux camps ne se font pas confiance, mais ils entretiennent une relation politique » et font front commun quand cela est opportun « contre une troisième partie: les Etats-Unis, ou l'Occident ».
C'est le cas notamment à propos des forces kurdes alliées des Etats-Unis, qui tiennent le nord-est de la Syrie, frontalier de la Turquie. Ankara les considère comme «terroristes».