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Algérie: la contestation entame son 7e mois de manifestations

Algérie: la contestation entame son 7e mois de manifestations
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Par AlAhed avec AFP

Les Algériens ont manifesté à nouveau massivement contre le régime, ce vendredi dans le centre de la capitale algérienne, au lendemain de l'entrée du mouvement de contestation inédit dans son 7e mois.

C'était le 27e vendredi consécutif de manifestations en Algérie et le mouvement ne semble montrer aucun essoufflement malgré la forte chaleur estivale et les vacances scolaires.

Comme chaque semaine depuis six mois, des manifestations ont également eu lieu sans incident dans les principales villes d'Algérie, selon des journalistes locaux, les sites d'informations algériens et les réseaux sociaux.

À Alger, le cortège s'est dispersé dans le calme en fin d'après-midi.

La célébration des six mois du «Hirak», le mouvement de contestation né de façon inattendue le 22 février, a été endeuillée jeudi soir par une bousculade meurtrière à Alger, à l'entrée d'un concert de la star algérienne du rap Soolking, adulé des manifestants depuis qu'il leur a dédié une chanson: «La liberté».

Vendredi, des manifestants dans la capitale ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes décédées, cinq jeunes garçons et filles âgés de 13 à 22 ans.

«On devait fêter les six mois du mouvement aujourd'hui, dans la joie. Mais hier ce drame a endeuillé plusieurs familles», explique à l'AFP Lamia Boukahari, 40 ans qui blâme les organisateurs du concert, un organisme culturel public.

«Des irresponsables ont choisi le Stade du 20-août», petit et vétuste, «il faudra qu'ils rendent des comptes», dit-elle.

Pour de nombreux Algériens descendus dans la rue vendredi, ce drame est la conséquence d'un système politique «irresponsable» et «corrompu» dont ils entendent se débarrasser.

Après six mois de contestation, la résolution de la crise en Algérie est dans l'impasse.

Le «Hirak» a obtenu l'inimaginable avec la démission le 2 avril de Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans et jugé inamovible.

Mais les anciens fidèles du chef de l’État, dont ils souhaitent également le départ, sont toujours aux commandes et rejettent tout démantèlement des institutions actuelles.

Comme les semaines précédentes, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée et véritable homme fort du pays depuis la démission du président Bouteflika, était vendredi une cible privilégiée des manifestants.

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